L’audience du procès Gbagbo/Blé Goudé de ce 13 juillet s’est ouverte par l’interrogatoire de Mᵉ Andreas O’Shea. L’avocat de l’ancien président a questionné le treizième témoin de l’accusation sur l’armée ivoirienne, le processus de désarmement et la marche de la RTI. Les avocats de Charles Blé Goudé ont, eux aussi, pu l’interroger. Compte-rendu.
L’avocat Andreas O’Shea a voulu savoir si des mesures concrètes avaient été mises en place au sein des FDS (Forces de défense et sécurité) afin de protéger les civils pendant la crise de 2010-2011. D’après le témoin, qui n’est pas parvenu à citer d’exemples concrets, la protection des civils était une vaste mission dont les modes d’opération variaient fortement selon la situation sur le terrain.
L’avocat a également demandé au témoin si l’armée ivoirienne souffrait, selon lui, de problèmes de communication. Le témoin a expliqué qu’il arrivait, en effet, que des commandants d’unités ne parviennent pas à contacter leurs supérieurs hiérarchiques et que la communication interne pouvait être perturbée. Il a également évoqué des fuites. Certaines informations détenues par les FDS auraient ainsi été divulguées aux rebelles. Il en a d’ailleurs donné un exemple à huis clos.
Un réel désarmement ?
Andreas O’Shea s’est ensuite penché sur le thème du désarmement. Au cours de son interrogatoire, l’avocat de la défense a mentionné l’installation en juillet 2003, à Bouaké, des quartiers généraux de l’ADDR (Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration). Il a également évoqué la formation d’un comité, chargé de superviser la mise en place du processus de désarmement.
Des informations validées par le témoin qui a cité les noms de certains responsables comme le lieutenant-colonel Karim Ouattara ou encore le général Nicolas Kouakou qui dirigeait le Centre de commandement intégré (CCI)...
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Les armes brûlées pour le désarmement dataient de « la première guerre mondiale », selon le témoin - Photo à titre d'illustration