Les chefs de la communauté Kroumen ont souhaité le retour de leurs frères exilés au Libéria voisin depuis la crise post-électorale de 2010-2011, au cours d’un échange avec la ministre ivoirienne de la Famille, Anne Ouloto, arrivé dimanche à Grabo (Sud-ouest ivoirien), quatre jours après l’attaque du village de Fêtai.
Au cours de l’échange avec Anne Ouloto, arrivée dimanche à Grabo, pour apporter la compassion du gouvernement, suite à l’attaque jeudi du village de Fêtai, à 10 kilomètres, les chefs des communautés Kroumen, allochtones et allogènes ont demandé l’aide du gouvernement pour le retour de leurs frères exilés au Liberia, accusés d’être à l’origine de l’attaque de Fêtai.
« Faites tout, il faut que nos frères reviennent avec nous », a souhaité un des chefs de communautés, à qui certains autres intervenants au cours de la rencontre, ont emboité le pas.
Selon le ministre ivoirien de la défense, Paul Koffi Koffi, ces bandits étaient « près d’une quarantaine, dotés d’armes blanches et de kalashnikov qui écument les forêts, pillent les cases des villageois et leurs récoltes », parmi lesquels « des jeunes de la région qui pour la plupart, sont des réfugiés ».
Le président du conseil Régional de San-Pedro, Donatien Beugré a appelé les chefs Kroumen à « éviter de cacher la vérité » pour sauver la région, déplorant que les chefs ne se soient pas exprimés sur les causes de cette deuxième attaque qui a fait 13 morts selon un bilan officiel.
Les villageois ont également demandé la sécurisation de la frontière, un accès facile du village de fêtai et la restauration du poste frontière.
« J’ai pris bonne note de vos préoccupations », a rassuré la ministre de la Famille, annonçant une rencontre avec tous les cadres de Grabo, à Abidjan.
EFI/GBK
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