Les cours ont repris à Bouaké après quelques jours de perturbation

  • 19/03/2014
  • Source : AIP
Bouaké - Les cours, ont repris, mercredi, dans les établissements secondaires publics de Bouaké (Centre, région de Gbèkè), suite à l’appel du Syndicat des enseignants du second degré (SYNESCI), après des mouvements d’humeur des enseignants des deux directions régionales de l’Education nationale et de l’Enseignement technique (DRENET) de Bouaké, qui exigeaient le départ du DRENET 2.

"Il s’agit d’un arrêt de cours spontané provoqué par le DRENET 2. C’est un mouvement réflexe canalisé par le SYNESCI", a indiqué le secrétaire régional du SYNESCI, M. Diabaté Lassina,  remerciant le préfet de la région de Gbèkè, préfet du département de Bouaké, M. Aka Konin, ainsi que le directeur régional de l’Education nationale et de l’Enseignement technique de Bouaké 2, M. Kékomo Daniel, pour leur implication dans le dénouement de cette crise.
 
 Les enseignants avaient arrêté le travail pour exiger la mutation du directeur régional de la DRENET Bouaké 2, M. Traoré Tiégoué, parce qu’ils lui reprochent d’avoir tenu des propos "discourtois et injurieux" à l’endroit de leurs camarades du Lycée Djibo Sounkalo.
 
Selon le secrétaire régional du SYNESCI, leur supérieur hiérarchique a déjà tenu régulièrement de tels propos à l’endroit de certains de leurs collègues notamment, du lycée de Sakassou, de Botro, de Dar-Es-Salam, selon M. Diabaté. 
 
Les faits, relève-t-on, viennent de ce qu’un groupe d’enseignants, ne supportant pas l’insalubrité des latrines jouxtant leurs salles de classe, se sont assis sur un banc sous un arbre devant la salle des professeurs. Une fois à leur niveau, le DRENET, M.Traoré Tiégoué, leur faire a reproché d’avoir abandonné les classes, au lieu d’y rester pour maintenir les élèves et les empêcher de répondre aux coups de sifflets d’autres élèves qui manifestaient contre ce manque d’hygiène desdites latrines.
 
Ayant trouvé désobligeant la réaction d’un enseignant qu’il a qualifié lui-même de "subversive" à son endroit, M. Traoré, l’a convoqué dans le bureau du proviseur le lendemain afin qu’il s’explique. S’en est suivie alors une rencontre entre lui et l’ensemble des enseignants de l’établissement qui avaient arrêté les cours pour soutenir leur camarade croyant qu’il allait être sanctionné.
 
Le DRENET leur a fait savoir que leur action était"anti syndicale, anti patriotique, anti nationaliste, car le syndicat n’est pas fait pour détruire la société encore moins l’état". "Ils ont rouspété parce que j’ai employé les termes anti patriotique, anti nationaliste, anti syndicale. Et j’ai ajouté que si vous réfléchissez, vous allez me donner raison. Et c’est ce qui les a irrités", a-t-il expliqué.
 
"C’est un problème intérieur qui a fini par déborder les limites de la famille", a indiqué le DRENET, Traoré, présentant ses excuses pour ses propos dont l’interprétation a créé une situation d’arrêt des cours au détriment des élèves.
 
Le DRENET qui dit n’avoir eu l’intention de les choquer,  a appelé au sens de la compréhension et du pardon des enseignants pour la reprise des cours.
 
En dépit de l’appel à la reprise, la résolution de leur assemblée générale, tenue mardi, en présence du deuxième secrétaire général adjoint du SYNESCI, M. Tidjane Gbané, maintien la demande de mutation de M.Traoré Tiégoué ainsi que son déménagement de la résidence qu’il occupe dans l’enceinte du lycée Djibo.
 
Sous réserve de la satisfaction de leurs revendications, les enseignants ont repris le travail, suite à une série de rencontres qu’ils ont eu avec certaines autorités de la ville sous la conduite du préfet de région.