Le Groupement des éditeurs de presse en Côte d’Ivoire (GEPCI) a déclaré, lundi, être « ouvert à toutes nouvelles négociations » susceptibles de conduire à un consensus pour l’application de la convention collective annexe des journalistes professionnels et des professionnels de la communication.
Dans une déclaration dont copie est parvenue à APA, le Président du GEPCI, Amédée Assi Adon, a analysé les décisions « unilatérales » du Conseil national de la presse (CNP, organe officiel de régulation du secteur de la presse) fixant la « valeur du point indiciaire à 1800 FCFA à compter du 31 juillet 2014 » et l'application « intégrale de la convention collective (…) à compter de janvier 2015 ».
Le GEPCI observe que le CNP est « sorti du cadre de la médiation » pour « imposer » une telle décision à « une des parties en conflit » en ne tenant pas « compte de l'environnement de précarité et de l'opportunité » d'une telle mesure contre les entreprises de presse sinistrées.
Pourtant, fait remarquer M. Assi, les propositions du GEPCI lors des négociations méritaient un bien meilleur sort.
« Les éditeurs proposaient de faire passer la valeur du point de 1400 actuellement à 1600 FCFA et de faire bénéficier à l'ensemble des employés du secteur une assurance-maladie avec une couverture de 80% dont la prime est supportée à 60% par l'éditeur et à 40% par l'employé » précise-t-il, soulignant que « ces deux avancées notables devraient entrer en vigueur le 1er janvier 2015 ».
Le président des éditeurs de Côte d'Ivoire a, également, fait savoir que les deux syndicats de la presse privée exigeaient « l'application de la convention dans son intégralité ou à défaut le passage de la valeur du point à 1800 FCFA dès fin mai ou juin 2014 ».
« Le CNP appelé à la rescousse pour aider à trouver une solution consensuelle qui satisfasse les deux parties, a imposé une décision à une des parties en conflit » déplore Amédée Assi qui relève que depuis plus de dix ans « l'activité de presse croule sous le poids de nombreuses difficultés » qui expliquent « les énormes problèmes de trésorerie éprouvés par l'ensemble des entreprises de presse ».
Cependant, note-t-il, le GEPCI, outre ses deux propositions, reste « ouvert » à de nouvelles négociations pour parvenir un accord consensuel sur l'application de la convention collective.
HS/ls/APA
Les éditeurs de presse « ouverts » à de nouvelles négociations pour l'application de la convention collective. - Photo à titre d'illustration