Les femmes leaders et militantes de tous les bords politiques ont entamé, mercredi, à Yamoussoukro, un séminaire de formation en vue de trouver les solutions pour une élection apaisée et leur meilleure participation et représentativité aux élections.
Initié par ONUFEMMES en collaboration avec le "national democratic institut" (NDI) avec l’appui financier de l’agence américaine d'aide au développement (USAID), ce séminaire va durer trois jours et a pour thème "quelle stratégie pour une meilleure participation et représentativité des femmes aux élections".
Des femmes leaders d’opinion et militantes de 22 partis politiques y prennent part, et vise à les former sur les notions clés de la vie politique, en vue d’améliorer leur habilité à stimuler leur participation aux élections.
Selon la présidente du forum des femmes des partis politiques de Côte d’Ivoire (FEMPCI) Henriette Lagou, l’environnement socio-politique montre que le séminaire est une initiative louable et permettra aux femmes de penser à leur situation, afin qu’elles soient plus présentes dans la sphère politique.
Elle a relevé que malgré la prise de textes juridiques pour une meilleure représentativité de la femme dans les cercles de décisions, la réalité est tout autre sur le terrain.
"Les statistiques affichent un déséquilibre insupportable et la gouvernance est quasi masculine et patriarcale", a fait savoir la présidente du FEMPCI, expliquant que les pesanteurs économiques, sociologiques et politiques existent encore de sorte que les femmes sont peu nombreuses à être choisies par les partis dans les instances dirigeantes.
"Le moment est venu de prendre conscience et d’intégrer les instances de décisions et de faire la promotion du genre, de se constituer en réseau puissant pour influer sur les décisions’" a exhorté Henriette Lagou.
Les femmes en Côte d’Ivoire représentent 52 % de l’électorat. Elles sont au nombre de cinq sur 35 membres du gouvernement, représentent 10 % à l'Assemblée nationale, et la Côte d’Ivoire occupe le 30è rang en Afrique et le 109è au niveau mondial en matière de représentativité des femmes dans les instances de décisions.
"Il faut que les partis politiques s’engagent dans le choix des candidates et que les femmes se dotent de courage pour se mobiliser dans la marche de l’égalité entre l’homme et la femme et de l’égalité de sexe dans la fonction nominative et élective en Côte d’Ivoire", a exhorté la représentante résidente de ONUFEMMES, Mme Marie Goreti.
Elle a rassuré du soutien et de la détermination de l’organisme onusien dans le plaidoyer et autres initiatives visant la participation de la femme dans les prises de décision.
La cérémonie d’ouverture de ce séminaire a été marquée par une conférence inaugurale sur le thème "l’importance pour la femme de participer activement à la démocratie et de prendre leur place dans l’espace public", prononcée par Mme Henriette Dagri Diabaté, Grande chancelière de l’ordre national.
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Photo à titre d'illustration