Les frappes militaires occidentales en Syrie reviennent à "insulter le président russe", un acte qui sera suivi de conséquences, a averti vendredi l'ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov.
"Nous avions averti que de tels actions appelleraient des conséquences", a écrit le diplomate dans un communiqué. "Nos mises en garde ont été ignorées", a-t-il déploré, peu après que les Etats-Unis, la France et le Royaume Uni ont mené des frappes contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre des civils. Les frappes auraient duré environ une heure, et ne devraient pas se répéter, selon le Pentagone.
"Un coup a été porté contre la capitale d'un Etat souverain qui a tenté pendant de nombreuses années de survivre au milieu d'une agression terroriste", a estimé le ministère russe des Affaires étrangères, dans un message posté sur Facebook par sa porte-parole. Les frappes occidentales contre la Syrie interviennent "au moment où elle avait une chance d'avoir un avenir pacifique", a-t-elle déclaré, se référant au fait que les forces gouvernementales syriennes soutenues par la Russie ont repris une grande partie des territoires qui étaient tenus par les groupes rebelles.
Le régime à Damas a dénoncé cette opération militaire, qu'elle a estimée "vouée à l'échec", y voyant une "violation flagrante" du droit international. "L'agression tripartite contre la Syrie est une violation flagrante du droit international (...) et elle sera vouée à l'échec", a rapporté l'agence officielle Sana.
Les frappes ont ciblé le programme d'armement chimique de la Syrie. Rapidement, le général Joe Dunford, chef d'état-major américain, a annoncé qu'elles étaient terminées.
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