Ce jeudi 12 mars, Lebabi.net a constaté un arrêt des cours dans des établissements à Abidjan et à l'intérieur du pays.
Cet arrêt est consécutif à un mot d’ordre d’arrêt de cours, d’une durée de deux jours, à savoir jeudi et vendredi, lancé par le Syndicat National des Enseignants du Second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI).
Ce syndicat d'enseignants qui avait opté depuis le deuxième trimestre pour la rétention des notes a décidé d’accroître la pression sur le gouvernement en passant à une autre étape.
Selon un représentant local, le SYNESCI a été patient. "Nous avons toujours privilégié la voie de la négociation pour éviter des perturbations qui impactent négativement sur les résultats. Depuis deux ans de négociation, rien n'a bougé. Nous n'avons plus le choix", a-t-il regretté.
Les grévistes revendiquent entre autres, le déblocage des avancements, des arriérés suite au reclassement des personnels du secteur éducation formation et le glissement catégoriel.
Du côté d'
Abidjan, l'arrêt des cours a été effectif dans plusieurs établissemens dont les lycées municipal et moderne, de Koumassi comme a constaté Lebabi.net
Du lycée Nimbo au lycée Djibo en passant par le lycée classique, le lycée des jeunes filles, "le Grand Bahut" de Bouaké, le constat est le même, seulement les personnels administratifs sont présents sur leurs lieux de travail et quelques élèves visibles dans les cours des écoles.
Contrairement aux autres établissements où les enseignants n’ont pas répondu à l’appel, au niveau du lycée classique 1, les cours avaient commencé avant d’être interrompus, selon le proviseur. «Des professeur venus d’ailleurs sont venus déloger les élèves», a affirmé le proviseur, M. Fofana Mamadou.
A
Toumodi, les élèves des établissements publics de Toumodi qui protestent contre la rétention des notes faites par les enseignants pour motif de grève, ont délogé, jeudi, les élèves des établissements secondaires privés dans lesquels interviendraient les enseignants grévistes.
«Les professeurs ne rendent pas les copies au public et refusent même d’y faire cours mais ils continuent d’intervenir dans les écoles privées ou ils sont même en plein calcul de moyenne. Nous n’acceptons pas cela », ont dénoncé des élèves qui manifestaient.
Toutes les écoles privées de Toumodi ont été visitées par des groupes d’élèves du public qui y sont allés interrompre les cours pour ensuite les déloger, fait-on savoir.
Cet arrêt total des cours coïncide également avec un mot d’ordre d’arrêt de cours du SYNESCI d’une durée de deux jours, à savoir jeudi et vendredi.
Les enseignants du Lycée moderne de Dabakala ont déposé les stylos et craies pour exiger le déblocage effectif des salaires, dès la fin de ce mois de mars. Ce mot d'ordre de 72 heures est largement suivi dans tout le département de Dabakala, a-t-on constaté.
Cette grève a entraîné un mouvement de colère chez les élèves qui ont exprimé leur inquiétude sur l’achèvement des programmes et les examens blancs prévus du 20 au 25 mars et qui sont ainsi hypothéqués.
Les cours ont été suspendus, jeudi, dans tous les établissements secondaires de Bouna, suite au mot d’ordre de grève de 48 heures lancé par le SYNESCI.
« La situation était hésitante dès les premières heures, certains collègues faisaient cours. Mais à partir de 10H, ils ont compris le bien-fondé de la lutte et tout le monde s’est aligné. A partir de ce moment, tout est arrêté au Lycée moderne comme au Collège moderne de Bouna. Nous pouvons donc dire que la grève est suivie à 100% », a fait savoir secrétaire général local du SYNESCI, Ziago Goli Célestin.
« Je demande à tous les camarades de rester mobilisés et de rester à l’écoute du bureau national. Nous observons une grève de 48 heures. Si rien n’est fait, nous continuerons le lundi 16 et mardi 17 mars», a-t-il prévenu.
Pour les élèves et surtout ceux des classes d’examens, cette grève n’est pas faite pour arranger leur situation.
A Ferkessédougou, les professeurs du Lycée moderne de Ferkessédougou ont aussi arrêté les cours jeudi pour 48 heures. "Il y a un arrêt de travail de 48 heures au Lycée moderne de Ferkessédougou qui commence ce jeudi matin et qui prend fin vendredi après les cours. La grève est largement suivie", a indiqué M. Doumbia Mamadou, secrétaire général de la sous section du SYNESCI dans cet établissement.
Les élèves de leur côté affirment ne rien comprendre de tout ce qui se passe. "Nous étions en classe ce matin au cours de sciences physiques quand nous avons vu notre prof sortir brusquement sans rien nous dire alors que nous n'étions pas à la fin de l'heure" ont déclaré, surpris, des élèves du lycée.
Même son de clôche à Odienné, mais heureusement, le mot d’ordre qui est largement suivi en ville selon des enseignants, l'est moins dans les provinces où l’arrêt de travail n’est pas suivi. Cette information a été confirmée par la direction régionale de l’Education nationale et de l’Enseignement technique qui s’active à faire le point des écoles paralysées de sa circonscription scolaire.
La grève pourrait aller au-delà des 48 h prévues selon des responsables dudit syndicat qui estiment que les autorités négligent leurs revendications.
Lebabi.net
Cet arrêt est consécutif à un mot d’ordre d’arrêt de cours d'un syndicat d'enseignants