Le Bureau International du Travail (BIT), en partenariat avec le Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, a organisé du 19 au 22 août à Grand-Bassam, un atelier de renforcement des capacités des inspecteurs du Travail et de validation d’un Manuel de formation sur leurs interventions dans la lutte contre le travail des enfants dans le secteur domestique urbain et dans l’agriculture.
Selon une note d’information transmise vendredi à l’AIP, l’objectif principal de l’atelier était renforcer les capacités de la trentaine de participants pour leur permettre de jouer leur rôle dans l’élimination du travail des enfants en Côte d’Ivoire, plus particulièrement sous ses pires formes dans les secteurs domestique et agricole.
Selon le Représentant du BIT à Abidjan, Ben LAKP Low, l’implication très remarquée des autorités du Ministère dans cet atelier démontre leur engagement à être au rendez-vous de l’histoire, en débarrassant la Côte d’Ivoire du travail des enfants.
A ce sujet, il s’est félicité des actes concrets qui sont déjà posés, entre autres, l’adoption par le Gouvernement du Système d’Observation et de Suivi du Travail des Enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI), de l’implémentation en cours de la phase pilote du SOSTECI, la ratification en vue de la convention (n°189) sur les travailleuses et les travailleurs domestiques.
Quant au directeur de cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, AGUIE Amaffon Germain, il s’est félicité du professionnalisme et de la volonté des participants d’agir fermement contre le travail des enfants comme cela se reflète aussi bien dans les défis pertinents qu’ils ont identifiés que dans les recommandations formulées pour une intervention plus systématique et efficace.
Le représentant du ministre Dosso Moussa a attiré l’attention sur le fait que la problématique du travail des enfants en elle-même est à la fois un challenge et une opportunité que les inspecteurs du Travail doivent savoir saisir pour impulser une nouvelle dynamique à leur fonction.
Au titre des recommandations, l’atelier demande de créer de nouveaux services d’inspection du Travail pour couvrir le territoire national; de doter conséquemment les services en moyens de mobilité, logistiques et en ressources humaines pour des interventions systématiques et soutenues surtout dans l’économie informelle et l’agriculture, vastes et dispersées; d’équiper les services d’un corpus normatif et réglementaire complet qui reflète clairement leur autorité, pouvoirs et compétence pour intervenir dans l’économie informelle et qui édicte les règles de protection des enfants de 15-17 ans impliqués dans des travaux dangereux.
Les inspecteurs du Travail préconisent également d’établir des partenariats institutionnels multisectoriels, pour plus d’efficacité sur le terrain et une mobilisation à tous les échelons (départemental, sous-préfectoral et communautaire); de promouvoir une politique hardie de formation continue à leur profit.
Ce, pour leur permettre non seulement de s’adapter aux réalités et subtilités émergentes induites par les mutations du monde du travail, mais aussi d’être au fait des expériences, pratiques et techniques éprouvées d’inspection du travail, surtout « l’inspection du travail des enfants » dans l’économie non structurée.
Les inspecteurs du Travail instruits sur la lutte contre le travail des enfants - Photo à titre d'illustration