En Côte d’Ivoire, la hausse des prix des produits de première nécessité suscitent de nombreux commentaires dans les allées des marchés. L’huile de cuisine, la viande, le riz, l’essence, ou les cubes d’assaisonnement ont connu récemment des hausses allant de 10 à 40% alors que l’année 2021 avait déjà été marquée par une augmentation généralisée des prix. La confédération des consommateurs de Côte d’Ivoire demande désormais au gouvernement d’agir face à la dégradation du pouvoir d’achat.
Le sujet est sur toute les lèvres. L’augmentation récente du prix du carburant, de 615 francs CFA à 635 francs, et des produits de première nécessité, notamment la viande de boeuf et l’huile de cuisine, pèse sur le porte-monnaie des ménages ivoiriens. Jean-Philippe Koffi, président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, demande désormais au gouvernement d’agir. Selon lui, le blocage temporaire des prix de certains produits de grande consommation ne suffit plus.
« La méthode qui consiste à bloquer les prix a montré ses limites dans le temps. La loi dit que les prix peuvent être bloqués trois mois renouvelable une fois, dont six mois maximum. Et après ces six mois justement, nous assistons à une flambée des prix. Les derniers blocages ont eu lieu en juillet 2021. aujourd'hui en début d'année, vous constatez avec nous tout ce qu'il y a comme hausse. Il faut passer à autre chose, il faut passer à une régulation franche des prix. »
Dans une publication récente, le Conseil national de lutte contre la vie chère, un organisme gouvernemental, impute cette hausse des prix à la pandémie de Covid-19 et évoque une inflation mondiale. L'instance explique notamment l’augmentation du prix de l’huile de palme transformée par la hausse des cours mondiaux, passé de 600 dollars la tonne en octobre 2019, à 1100 dollars la tonne en janvier 2022, soit une augmentation de 83%.
Les Ivoiriens s'inquiètent de l'augmentation des prix des produits de base - Photo à titre d'illustration