Des militaires français supplémentaires ont bien été envoyé en Côte d’Ivoire, à Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur. Nous évoquions le 24 janvier passé l’envoi par Paris de soldats supplémentaires en Côte d’Ivoire. Cette information est confirmée par la présence de ces derniers dans plusieurs endroits du pays.
Les soldats français déployés ont pour mission d’organiser l’exfiltration de ressortissants français et européen résidents en Côte d’Ivoire en cas de troubles. Ces bérets verts ont rejoint leurs camarades du 43 Bima d’Abidjan avant de se déployer dans plusieurs villes du pays.
Malgré le calme revenu, la confiance est loin d’être de mise en Côte d’Ivoire. Outre l’alerte de prudence envoyé par les USA à leurs ressortissants, rien que le récent remaniement effectué dans l’armée par le chef de l’État Alassane Ouattara finit de convaincre de l’incertitude qui plane sur le pays. Le Président s’est de nouveau entouré d’anciens Chefs de Guerre de la rébellion pour préparer les éventuelles batailles à venir, selon nos sources. Depuis la mutinerie d’anciens soldats rebelles qui réclamaient 12 millions de FCFA chacun au président, les ex-Fds se sont émancipés au point de sortir de leurs casernes eux aussi, ce qui n’a pas été un signal rassurant pour l’entourage du président.
Pendant les heures chaudes des manifestations de soldats, d’abord des 8400 de l’intérieur du pays puis les ex-Fds à Abidjan et dans d’autres villes, le pouvoir a sollicité l’aide de Paris pour contenir les mutins. François Hollande s’était montré hésitant, ne souhaitant pas laisser trainer de casseroles dans ce pays à quelques mois de son départ de l’Élysée. Le fait de déployer un contingent sur les bords de la lagune Ébrié ne répondrait qu’au besoin de la France de protéger ses ressortissants.
Des militaires français qui ne semblaient pas maitriser le pays étaient visibles à Bouaké, Daloa, Man, San Pedro et même à Yamoussoukro. Ces commandos parachutistes ne se cachent d’ailleurs pas puisqu’ils patrouillent dans ces villes pour répéter les résidences de leurs compatriotes.
La Côte d’Ivoire n’en a peut-être pas terminé avec les troubles.
Photo à titre d'illustration | Des soldats français de l'opération Sangaris, en Centrafrique - ISSOUF SANOGO / AFP