Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, entouré de soldats britanniques sur la base militaire de l'Otan à Tapa, en Estonie, le 6 septembre 2017. REUTERS/Ints Kalnins
Les ministres européens de la Défense se réunissent jeudi 7 septembre pour une réunion informelle à Tallinn, en Estonie. Le pays balte préside jusqu’en décembre le Conseil de l’Union européenne. Au menu, des discussions sur le futur de l’Europe de la défense, mais aussi des cyber exercices pour les ministres, avec la présence du secrétaire général de l’Otan. Mais les prochains exercices militaires russes de grande ampleur Zapad planent sur les débats. L’occasion pour les officiels de se rendre à Tapa, lieu de déploiement de l’un des quatre bataillons multinationaux de l’Otan.
A Tapa, les drapeaux britanniques, français et danois flottent au vent. Sur la base militaire située à une centaine de kilomètres à l’est de Tallinn, un millier d’hommes venus avec tout leur matériel s’entraînent ensemble depuis le printemps.
A la tête du détachement français, le colonel Olivier Waché : « Le fait d’être avec nos alliés, c’est quelque chose qui est positif, parce que ça nous permet de travailler l’interopérabilité et ça participe aussi de la dissuasion que l’on cherche à montrer aux côtés de nos alliés », dit-il.
Les exercices militaires Zapad commencent dans une semaine. Ils vont mobiliser officiellement 12 700 soldats russes aux frontières de l’Union européenne et sont perçus ici comme une nouvelle provocation.
Le secrétaire général de l’Otan a cherché à rassurer. « Nous ne voyons pour l’instant aucune menace imminente contre aucun des alliés. L’Otan n’a fait que répondre aux actions d’une Russie de plus en plus péremptoire. »
Depuis Tapa, Jens Stoltenberg a de nouveau incité la Russie à faire encore plus preuve de transparence lors de ces exercices. Pour l’instant, les Russes ont invité seulement trois officiels de l’Otan en qualité d’observateurs. L’Alliance est tout sauf satisfaite.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, entouré de soldats britanniques sur la base militaire de l'Otan à Tapa, en Estonie, le 6 septembre 2017. REUTERS/Ints Kalnins