La menace des mutins de perturber les 8ème jeux de la Francophonie si leur revendication n’était pas satisfaite faite a été prise au sérieux par le gouvernement ivoirien.
A tel point que c’est le Cheick Boikary Fofana qui a été appelé en médiateur pour désamorcer cette bombe. Mais malheureusement, cette rencontre a été infructueuse pour le guide religieux qui avait fait le déplacement à Bouaké pour rencontrer les représentants des 8500 soldats qui se sont mutinés.
« Comme vous l’avez suivi vous-même, les imams ont voulu que la réunion se tienne dans l’enceinte de la moquée, nous avons vu là un piège qu’ils nous tendaient. Comprenez que dans la mosquée, personne, aucun ex-mutin ne serait capable de parler aux religieux et tout ce que nous allons prendre comme engagement, on serait obligé d’obéir. A la limite, on nous tordait la main et personne parmi nous ne serait capable de tenir tête à nos interlocuteurs. Je vous assure que le dossier serait définitivement bouclé. Connaissez-vous un seul être capable de dire non à quelqu’un dans une église ou dans une mosquée ? Non, ce n’est pas possible. Dans la cour du temple, on discute mieux qu’à l’intérieur », confie une source citée par le quotidien L’inter.
Quant à un autre imam de la délégation du Cheick joint par le dit confrère, il a une autre raison pour la délocalisation du lieu de la rencontre. « Certain parmi les mutins avaient bu de l’alcool. Pour avoir accès à l’intérieur de la mosquée, il faut absolument se déchausser. Accepteraient-ils de se déchausser avant d’entrer à la mosquée ? On n’en est pas sûr vu leur comportement avant la rencontre ». « Nous avons jugé donc sage de tenir la réunion hors de la mosquée. D’où les locaux du Cosim », a-t-il ajouté.
Photo à titre d'illustration