Les partisans de Gbagbo «rendent difficile» sa possible libération (Dah Sansan)

  • 04/01/2019
  • Source : APA
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le Président des jeunes du Rassemblement des républicains (RDR) Dah Sansan a dénoncé, jeudi à Abidjan, les récentes manifestations des partisans de l’ex-Chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo et son codétenu, Charles Blé Goudé à la suite d’une rumeur.

Selon le Président du RJR (Rassemblement des jeunes républicains) qui s’exprimait face à la presse, cette attitude rend ainsi «difficile une possible libération si la Cour pénale internationale (CPI) veut une Côte d’Ivoire en paix».

« Il nous a été donné de constater la diffusion de fausse information par l’ex-première dame Simon Gbagbo, tendant à faire croire que la CPI avait procédé à la libération provisoire de son époux M. Laurent Gbagbo et son codétenu Charles Blé Goudé », a déclaré Dah Sansan, également Président du Rassemblement de la jeunesse pour la démocratie et la paix (RJDP).

Ce leader de jeunesse note que « cette attitude est contraire à l’esprit de resocialisation dans la mesure où elle a eu de graves conséquences dommageables sur l’ordre public et la tranquillité des Ivoiriens ».

Il en veut pour preuve « cette vidéo qui a fait le tour du monde sur les réseaux sociaux appelant au fameux article 125. En témoigne encore la violence physique, en témoigne en outre des violences physiques à Yopougon Gesco, l’érection de barrage à Yopougon Sicogi et bien d’autres encore ».

« On peut dire sans risque de se tromper qu’une balle a été tirée sur les pieds de l’ancien Président Laurent Gbagbo et son codétenu rendant ainsi difficile une possible libération si la CPI veut une côte d’ivoire en paix », soutient le premier responsable du RJDP, la jeunesse du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).

Les tensions au niveau politique ont été au centre des préoccupations lors de ces échanges. De l’avis de Dah Sansan, «si le fonctionnement de l’Etat dans l’ensemble de ses pouvoirs nous offre, une bonne perspective, le fonctionnement politique connaît, osons le dire, des difficultés».

« Au moment où toutes les formations membres du RHDP, s’attelaient à prendre toutes les dispositions pour la mise en œuvre des termes de l’accord politique portant création du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au grand soulagement de la population ivoirienne, des bailleurs de fonds et de la communauté internationale qui voyait la Côte d’Ivoire renouée totalement avec la paix, la tranquillité et la stabilité, grande fut la surprise de lire et d’entendre les résolutions du Bureau Politique du PDCI du 17 juin 2018, lesquels renvoyaient systématiquement la formation du RHDP, parti unifié, après les élections de 2020 », a-t-il regretté.

A propos du Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro « en froid » avec le pouvoir Dah Sansan pense qu’il « est suffisamment intelligent pour se rappeler l’histoire récente de la Côte d’Ivoire ».

« Les causes de la guerre et l’engagement du Président Alassane Ouattara à travers des sacrifices bien difficiles pour garantir l’épanouissement des Ivoiriens qui le mérite, je suis loin d’imaginer une appartenance quelconque du président de l’Assemblée nationale à ce bloc (ndlr la plateforme qu’entend mettre en place le Président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) », rétorque le président de la jeunesse des républicains.

Le congrès constitutif du RHDP va se tenir le 26 janvier prochain. A ce propos, a-t-il poursuivi, « la jeunesse, bénéficiaire d’une Côte d’Ivoire stable veux prendre toute sa place afin de rendre opérationnelle cette bonne vision du Président Alassane Ouattara ».

Pour marquer notre participation à ce congrès, a encore ajouté M. Sansan, « nous entamons du 06 janvier au 11 janvier 2019 une tournée dans le district d’Abidjan». L’intérieur du pays sera également parcouru. La jeunesse politique se réunira en Assemblée générale le 12 janvier 2019 où plus de 2000 responsables de base sont attendus. Elle sera soldée par un « giga meeting pour tester notre capacité de mobilisation avant d’aller au congrès », a-t-il conclu.

SY/ls