Les organisations syndicales signataires de la trêve sociale conclue entre le gouvernement ivoirien et des syndicats en échange de la satisfaction de cinq des six revendications des agents de l’État ont la responsabilité de respecter cet accord de paix pendant une période de cinq ans, a exprimé le président de la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire, Théodore Zadi Gnagna, jeudi, à Abidjan lors d’un séminaire de renforcement de capacités des leaders locaux de cette faîtière.
“L’Etat s’est engagé à mettre en application les points d’accord depuis janvier 2018 et s’est aussi engagé à continuer à améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires. Les organisations syndicales signataires de cette trêve sociale ont également la responsabilité de respecter cet accord de paix pendant une période de cinq ans et à ne pas le rompre”, a fait valoir M. Gnagna.
Les organisations syndicales doivent s’atteler à employer toujours la voie du dialogue dans le cadre de la négociation pour satisfaire d’autres plateformes revendicatives, a-t-il poursuivi, non sans préciser que “la trêve sociale ne signifie nullement le renoncement à la lutte syndicale. C’est plutôt un état ponctuel en ce sens que la trêve vient pour mettre fin à une crise entre deux parties notamment entre nous les fonctionnaires et le Gouvernement.
Le gouvernement ivoirien et les principales organisations syndicales de fonctionnaires ont signé jeudi 17 août 2017 deux protocoles d’accord qui prévoient une trêve sociale de cinq ans en échange de la satisfaction de cinq des six revendications des agents de l’État, dont la principale est le paiement des stocks des arriérés de salaires, estimés à 249,6 milliards FCFA. Toutefois, des syndicats d’enseignants, d’agents de santé et du ministère de l’Intérieur ont conduit des grèves, courant octobre et novembre derniers.
“La Plateforme nationale a pris un engagement par rapport aux retombées de la lutte. Alors pendant cette période de trêve sociale, elle s’est engagée pour le renforcement de la formation syndicale des leaders syndicaux de la fonction publique”, selon Zadi Gnagna, soutenant que la signature de la trêve sociale a montré la maturité syndicale de la Plateforme nationale et sa responsabilité à aboutir à un accord.
Les signataires de la trêve sociale appelés au respect de cet accord de paix - Photo à titre d'illustration