Les victimes oubliées ?

  • 03/09/2013
  • Source : Le Patriote


Comment oublier les victimes de la crise postélectorale. C’est l’amer constat qui semble se présenter en ce moment. Ceux qui ont donné leur poitrine pour mettre fin à la dictature du régime déchu semblent être abandonnés. Pourtant, sur les 3000 morts de la crise postélectorale, au moins 2500 sont proches du Rassemblement des Républicains et Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). La lutte a été âpre. Et de nombreux militants et sympathisants ont péri dans cette lutte effrénée pour le changement. Pour le sacrifice et les efforts accomplis, les victimes devaient être la priorité des priorités. Outre les morts, nombre de militants et sympathisants ont été expropriés. Quand certains autres, non moins nombreux, ont tout perdu : biens matériels, argent, concessions. Des centaines d’entre eux, malades, ne disposent toujours pas de prise en charge. Certains sont mutilés à vie. Beaucoup souffrent, aujourd’hui, dans leur chair. Sans le moindre sous, abandonnés à eux-mêmes. De nombreux concitoyens qui trainent encore des séquelles et blessures de la crise postélectorale n’ont toujours pas la possibilité de se soigner et continuent de souffrir le martyre. Or la plupart d’entre eux ont été recensées depuis que le président Ouattara et ses collaborateurs étaient reclus au Golf hôtel par la cellule de solidarité du RHDP. Aujourd’hui, certains ont besoin de faire des analyses et des examens. D’autres de se rendre dans un centre de santé pour continuer leur rééducation. Mais par manque d’argent, ils souffrent en silence chez eux. Il appartient au RDR et à sa haute direction de trouver la formule idoine pour ne pas que ces victimes aient le sentiment d’avoir été jetées comme des oranges après avoir été vidées de leur jus. Une situation pas rassurante qui participe à la démobilisation qui règne en ce moment au sein de la grande famille des Républicains.

COULIBALY Zoumana