La justice ivoirienne est en train de « peaufiner » la liste des détenus pro-Gbagbo qui doivent être libérés après la reprise du dialogue politique entre le gouvernement et le Front populaire ivoirien (FPI, opposition).
« Après la décision politique de libérer 150 détenus proches de l'ancien Président Laurent Gbagbo, la justice est en train de peaufiner les derniers détails relatifs à cette liste » a expliqué lundi à APA, une source proche du dossier.
« La justice prend le soin de vérifier sur cette liste, s'il n'y a pas des gens qui constituent une menace pour la paix et la sûreté de l'Etat », ajoute la même source, ajoutant que « cette mise en liberté provisoire qui se fera par vague » ne « concerne par les militaires ».
Le gouvernement ivoirien a annoncé, jeudi, dans le cadre de la décrispation du climat sociopolitique pour aller à la réconciliation nationale, « la libération prochaine de 150 pro-Gbagbo », incarcérés depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait plus de 3000 morts.
En revanche, le ministre d'Etat auprès du président de la République chargé du dialogue politique, Jeannot Kouadio Ahoussou a demandé au président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N'guessan de « lever solennellement » le mot d'ordre de boycott du recensement général de la population et de la l'habitat (RGPH 2014) lancé par son parti.
A ce propos, une source proche du FPI a déclaré à APA qu'un Comité central de ce parti va se réunir, mercredi, pour « apprécier » cette requête du gouvernement.
La reprise du dialogue politique ivoirien grâce aux efforts de la Représentante spéciale des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, a en outre permis d'évoquer le dégel des avoirs, le paiement des rentes viagères, le retour des exilés et l'occupation des maisons appartenant aux militants du FPI.
Affi N'guéssan, président du FPI rencontre le gouvernement