Voici deux actes de gouvernance politique parfaitement synchronisés et posés hier mercredi 21 janvier 2015 par le gouvernement de Côte d’Ivoire, à travers le parquet d’Abidjan.
La mise en liberté provisoire d’une cinquantaine de détenus de la crise post-électorale et le dégel des avoirs de plus d’une trentaine des partisans de Laurent Gbagbo, ancien chef de l’Etat en prison à La Haye. Ces deux gestes forts du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, vont immanquablement impacté positivement le processus de réconciliation et contribuer, dans une large mesure, à la décrispation de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire.
Le procureur de la République, Richard Adou Christophe, a en effet fait droit aux requêtes présentées par 31 personnalités Pro-Gbagbo « aux fins de dégel de leurs avoirs ».
En conséquence, il a requis les « banques et établissements financiers de la République de Côte d'Ivoire de bien vouloir autoriser tout mouvement financier sur leurs comptes bancaires ». Cela veut dire en clair que les Pro-Gbagbo visés par la mesure de dégel, peuvent, à partir d’hier, faire des retraits sur les comptes bancaires et disposer, comme ils l’entendent, de leur argent.
Dans le même temps, le même procureur de la République a ordonné, suivant un communiqué dont copie nous est parvenue, la mise en liberté provisoire « d’une cinquantaine de détenus de la crise post-électorale ». Ces mesures du gouvernement, qui interviennent en plein procès de Simone Gbagbo, l’ancienne première dame officielle et 82 autres personnalités du régime déchu, touche, à la fois, les modérés du camp Affi et les farouches défenseurs de l’ancien chef de l’Etat, partisans « de Gbagbo ou rien » dont les (...) Lire La suite sur Linfodrome
La situation semble se décrisper entre le gouvernement et l'opposition