Plus de 16.000 migrants africains volontaires, qui se trouvaient dans des camps en Libye, ont été rapatriés vers leurs pays d'origine en janvier et février, a annoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
"Sur les deux premiers mois de l'année, janvier et février, nous avons réussi à sauver et libérer plus de 16.000 personnes des camps de Libye", a-t-elle dit devant les députés européens réunis en session plénière à Strasbourg.
En réaction à l'indignation provoquée par les images de médias sur des marchés aux esclaves en Libye, l'Union européenne avait indiqué en décembre que l'objectif était le rapatriement de Libye de 15.000 migrants d'ici à février.
"En deux mois, nous sommes parvenus à faire plus que l'année précédente et déjà en 2017, les résultats étaient dix fois meilleurs qu'en 2016", s'est réjouie la responsable européenne.
Selon Mme Mogherini, il reste encore 4.000 à 5.000 personnes dans ces camps libyens.
En collaboration avec les Nations unies et l'Union africaine (UA), "je crois que nous pouvons vider complètement (les camps) d'ici à deux ou trois mois maximum", a-t-elle avancé.
Fin novembre, un groupe de travail avait été créé lors d'un sommet UE-UA à Abidjan en réponse à la situation critique rencontrée par les migrants bloqués en Libye, venus d'Afrique et du Moyen-Orient, et qui tentent à terme de rejoindre l'Europe en traversant à leurs risques et périls la Méditerranée.
Il est composé de l'UE, de l'UA, de l'Organisation internationale des migrations (OIM) et du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
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