Bousculé par un Bayern Munich très en jambes, le Real Madrid s'en est remis à un doublé de Benzema pour accrocher un nul à Bernabeu (2-2). Un résultat qui lui permet de se qualifier pour sa troisième finale de Ligue des champions en trois ans.
Insubmersible Real Madrid... Au terme d’une double confrontation d’une rare intensité avec le Bayern Munich, les Merengues se sont qualifiés, mardi 1er mai, pour la finale de la Ligue des champions. À Madrid, les hommes de Zinédine Zidane ont énormément souffert pour accrocher un résultat nul (2-2), suffisant pour bonifier leur excellent résultat de l’aller en Bavière (1-2) et rejoindre leur troisième finale de C1 d’affilée.
Mais dire que le chemin vers cette nouvelle finale aura été semé d’embûches est un euphémisme. Qualifiés à la dernière seconde au tour précédent face à la Juventus Turin, les Madrilènes failli subir pareille mésaventure, face à un Bayern Munich passé tout près de renverser la situation.
D’entrée de jeu, les Bavarois ont refroidi l’ambiance d’un Santiago Bernabeu plein à craquer, en ouvrant le score par Kimmich, buteur à l’aller (1-0, 3e). Une mise en bouche qui n’a pas fait paniquer les Madrilènes, rapidement revenus au score grâce à un coup de tête de Benzema (1-1, 11e).
Les gardiens font la différence
Mais si le reste de la première période n’a pas manqué de saveur, James étant tout proche de remettre le Bayern sur les rails juste après la demi-heure de jeu (34e), c’est après la pause que le scénario de la rencontre s’est emballé. Dès la reprise, sur un ballon en retrait anodin, Ulreich s’est totalement troué, laissant Benzema conclure seul dans le but vide (2-1, 46e).
Et derrière, le Real a terriblement souffert pour conserver son avantage. Condamnés à marquer deux buts, les Bavarois ont buté un nombre incalculable de fois sur l’excellent Navas, auteur d’une énorme prestation entre les bois madrilènes. Car s’il s’est incliné peu après l’heure de jeu – et en deux temps – face à James (2-2, 63e), il a ensuite parfaitement joué son rôle de dernier rempart. De quoi préserver Cristiano Ronaldo d’une grosse frustration, puisque la star portugaise avait auparavant eu coup sur coup l’occasion de tuer le match (52e, 54e).
Navas, donc, a multiplié les interventions, à l’image de ses deux parades devant Tolisso (74e) puis James (75e). Un peu plus tard, c’est Müller qui a fait les frais de la grande forme du Costaricien (79e), qui s’est également saisi du ballon de la gagne dans les arrêts de jeu devant Lewandowski (90e+3).
Une nouvelle page d’histoire pour Zidane
En quarts, le Real s’était faufilé par un trou de souris face à une Juventus Turin renversante. En demies, les hommes de Zinédine Zidane n’ont pas non plus survolé les débats, mais ils ont une nouvelle fois su trouver les ressources pour arracher la qualification, malgré une situation pour le moins compliquée.
Pour "Zizou", toujours invaincu en C1 depuis sa prise de fonctions, une troisième finale de C1 de rang se profile. Une exception dans l'histoire du football européen, puisque seuls deux techniciens avaient réalisé pareille performance par le passé : les Italiens Marcello Lippi (1996-1998) et Fabio Capello (1993-1995). Mais à l'époque, eux, n'en avaient remportée qu'une.
© AFP | Le Real Madrid s'est qualifié pour sa troisième finale de Ligue des champions d'affilée.