Les Madrilènes ont pris une sérieuse option sur la qualification pour la finale de la Ligue des champions ce 25 avril. En déplacement en Allemagne, les doubles champions d’Europe en titre se sont imposés (1-2) en demi-finale aller. Le Bayern a eu beaucoup d’occasions, mais le réalisme était espagnol.
Une troisième finale (et un potentiel troisième sacre) de rang pour le Real Madrid ? Rien n’est gravé dans le marbre dans cette édition de la Ligue des champions. Le quart de finale contre la Juve l’a prouvé aux Madrilènes. Mais incontestablement, les hommes de Zinedine Zidane ont fait un pas vers l’ultime confrontation de la coupe aux grandes oreilles en s’imposant ce mercredi 25 avril sur le terrain du Bayern Munich (1-2), en demi-finale aller.
Marcelo répond au malin Kimmich
Le sort s’est acharné dès le début sur les Bavarois avec la blessure d’Arjen Robben aux adducteurs au bout de cinq minutes. Face à son ancien club, le Néerlandais, dépité, a dû céder sa place. Mais pas de quoi troubler les Munichois. Au contraire, ce sont eux qui ont pris le jeu à leur compte.
Et c’est plutôt logiquement que le Bayern a ouvert le score grâce à Joshua Kimmich. Lancé par une passe parfaite de James Rodriguez, un autre ancien du Real, le latéral a profité d’une anticipation de Keylor Navas pour marquer dans un angle fermé (28e).
Le bonheur de l’Allianz-Arena est retombé peu après. D’abord, après Robben, c'est Jérôme Boateng qui s'est blessé (34e). Puis, les occasions manquées se sont multipliées, notamment via Franck Ribéry. La sanction est tombée avant la pause : à l’entrée de la surface, Marcelo a égalisé d’une demi-volée puissante (44e). Moins à l’aise que son adversaire, le géant espagnol a quand même trouvé la faille.
Asensio crucifie un Bayern malchanceux
Malmené par le sort et le réalisme madrilène, le champion d’Allemagne a remis la pression dès le retour des vestiaires, sans plus de succès. Ce n’était pas la soirée de Robert Lewandowski, Thomas Müller et des autres Munichois. Il y avait toujours un pied pour contrer leurs frappes ou les gants de Navas pour briser leurs espoirs.
A force de rater ces opportunités, le Bayern s’est exposé à la menace du contre fatal. Le Real ne s’est pas fait prier pour s’engouffrer dans la brèche. Marco Asensio, entré en jeu à la 46e, s’est chargé de l’exécution : un ballon récupéré, une attaque éclair lancée par Asensio et Lucas Vazquez, et un tir bien placé du « super-remplaçant » pour donner l’avantage au Real (57e).
Les hommes de Jupp Heynckes ne s’en sont pas remis. Les tentatives de Ribéry n’ont pas eu plus de succès. Le manque de réussite des Bavarois s’est illustré de manière frappante à la 67e : seuls face à la cage, Lewandowski et Müller se sont gênés et n’ont pu égaliser.
Le Real Madrid n'est pas à l'abri
C’est donc le Real Madrid qui remporte cette première manche, à l’extérieur qui plus est, avec un Cristiano Ronaldo muet pour la première fois en Ligue des champions cette saison. Ces dernières semaines, on a vu beaucoup de matches avec des scénarios renversants. Donc, à l’image de Liverpool – vainqueur de la Roma mardi sur le score de 5-2 –, il serait très osé de dire que c’est déjà réglé pour les hommes de Zinedine Zidane.
Mais l’avantage est de leur côté avant la manche retour au stade Santiago-Bernabeu le 2 mai. Privé de Manuel Neuer, David Alaba, Arturo Vidal et Kingsley Coman ce mercredi, le Bayern devra sans doute faire sans Boateng et Robben dans une semaine à Madrid. La tâche est immense. Attention quand même : impossible n’est pas allemand.
Le Brésilien Marcelo, entouré de ses coéquipiers du Real Madrid, après son but face au Bayern Munich le 25 avril 2018. Kai Pfaffenbach/Reuters