Grâce à un Mohamed Salah de gala, Liverpool a fait un grand pas vers la finale de la Ligue des champions en dominant l'AS Roma, en demie, dans un Anfield plein à craquer (5-2). Les Reds auront de la marge, dans une semaine, en Italie.
Si personne n’avait pu prédire, il y a encore deux mois, que Liverpool et l’AS Roma se retrouveraient en demi-finale de la Ligue des champions, difficile de bouder son plaisir après le premier acte de cette confrontation inattendue. Dans un Anfield incandescent, les deux outsiders ont proposé une rencontre de haute volée, marqué par sept réalisations… une première depuis 23 ans. Un festival duquel Liverpool est sorti grand vainqueur (5-2), même si le scénario du match pourra lui laisser quelques regrets.
Après une première demi-heure compliquée, marquée par une barre transversale de Kolarov côté romain, les hommes de Jürgen Klopp ont récité leur football. Mané, par deux fois, a failli lancer la soirée (28e, 29e), mais c’est finalement l’inévitable Salah, d’une frappe somptueuse, qui a tutoyé les filets le premier (1-0, 36e), avant de doubler la mise d’un petit piqué astucieux juste avant la pause (2-0, 45e+1).
Étouffés, les Romains ont totalement courbé l’échine au fil des minutes. Et ils ont logiquement payé l’addition. De buteur, Salah s’est mué en passeur. L’Égyptien a tout d’abord fait briller Mané (3-0, 56e), avant de servir idéalement Firminho (4-0, 61e), puis de quitter la pelouse ovationné par son public (75e), non sans avoir suivi du regard le cinquième but des siens, quelques minutes plus tôt, par un Firminho lui aussi auteur d’un doublé (5-0, 69e).
Infime espoir
Mais sans son pharaon, et peut-être aussi plombé par une pointe de suffisance, les Reds ont relâché un peu l’étreinte. Une légèreté payée cash, puisque la Roma s’est offert un mince espoir de "remontada" en réduisant le score à deux reprises par Dzeko (5-1, 81e), puis Perotti sur penalty (5-2, 85e).
Pas suffisant pour gâcher la soirée d’un Klopp tout sourire au coup de sifflet final, même s’il sait que ses joueurs auraient pu plier l’affaire avec un peu plus de concentration. Et si le spectre d’une catastrophe dans une semaine au Stadio Olimpico n’est pas encore présent, nul doute qu’il sensibilisera les siens à la mésaventure connue par le FC Barcelone au tour précédent. Vainqueurs 4-1 à l’aller, les Catalans avaient laissé filer le dernier carré à l’issue d’une défaite 3-0 en Italie. Un score qui qualifierait là encore cette Roma décidément imprévisible.
© Filippo Monteforte, AFP | Soirée spectaculaire à Anfield, mardi soir, où pas moins de sept buts ont été marqués.