Selon une étude menée par l’Union nationale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Unafaci), 97% des travailleurs ivoiriens des secteurs privés (400.000) et publics (187.000), les forces de sécurité (militaires, gendarmes, policiers) partent à la retraite sans pouvoir construire ou acheter leur propre toit. Cela s’explique par la crise du logement en Côte d’ivoire dont le besoin actuel est estimé à 400.000 maisons.
Ces informations ont été communiquées samedi 3 décembre 2016, lors de la 5è assemblée générale ordinaire de l’Unafoci qui a eu pour cadre la salle de conférence de la bibliothèque de la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan Plateau.
Lors des interventions, Zoma Bi Goua, Pca de l’Unafaci a indiqué qu’il n’est pas normal que ces travailleurs, après avoir rendu de loyaux services de 30 à 40 ans à l’Etat partent à la retraite dans ces conditions. C’ est pourquoi il a remercié le gouvernement pour la politique de l’habitat social en cours. Cependant, il a demandé aux travailleurs d’avoir des initiatives et l’esprit d’entreprenariat en vue de vulgariser l’habitat social, car, l’Etat seul ne peut pas tout faire. Pour couvrir les besoins en matière de logement, il propose à l’avenir des maisons en briques-terre-compressée et stabilisées (Btcs) sur le modèle de la Chine et de l’Afrique du sud, des logements préfabriqués et des maisons faites en argilo ciment (ordinaire).
Faisant le bilan de l’opération « Un fonctionnaire, un toit » démarré en 2006, Il a rappelé que cette organisation qui a vu le jour en 2003 a livré 104 logements à N’doté de 2006 à 2009 et 40 maisons sont en cours de réalisation à Angré.
Par ailleurs, grâce à l’appui des partenaires, notamment des banques, 5000 logements seront réalisés dans le District autonome d’Abidjan et à l’intérieur du pays. Dans l’immédiat, les représentants d’une banque ont présenté le partenariat qui les lie à l’Unafoci. C’est un projet dénommé « Plus de retraite sans toit » qui vise à loger les travailleurs ivoiriens.
Selon eux, une première tranche de 100 logements sera livrée en décembre prochain aux souscripteurs. L’opération est entièrement financée par cette banque, sans apport initial avec un taux préférentiel de 8,75% de crédit bancaire. Le prix des logements de 3 à 4 pièces varie entre 8 et 70 millions.
ALFRED KOUAME
Image utilisée à titre d'illustration