Après la phase de sensibilisation, on peut affirmer que les autorités en charge de la lutte contre les pires formes de travail des enfants ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
De 2013 à ce jour, ce sont 41 personnes qui ont été déférées à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), 18 autres condamnées et 30 trafiquants arrêtés à en croire Yao Sylvie, secrétaire exécutive du Comité de lutte contre la traite et l’exploitation des enfants.
Cette annonce a été faite le mardi 15 décembre au cours de la cérémonie de lancement du plan d’action national 2015-2017 contre les pires formes de travail au Plateau. Selon la Première dame, présidente du Comité national de surveillance (Cns), l’Etat a mobilisé près de 7 milliards F Cfa pour booster la lutte.
Des efforts qui ont été soutenus par les partenaires au développement. En effet, ceux-ci ont appuyé la lutte à hauteur de 2,5 milliards F Cfa. Néanmoins, Dominique Ouattara a reconnu que la lutte est loin d’être gagnée car malgré la vaste campagne de sensibilisation, plusieurs parents font la sourde oreille.
Sur l’épineuse question du travail des enfants dans les plantations de café cacao, la Première dame s’est voulue claire. « On ne doit pas faire l’amalgame entre les enfants qui vont aider leurs parents durant la période des vacances ou parfois aux heures creuses et les enfants qui travaillent de façon permanente dans les plantations.
C’est pourquoi nous travaillons avec les producteurs de la filière café – cacao pour trouver la bonne formule », a affirmé la Première dame.
Le plan d’action national 2015-2017, selon les responsables du Cns, est axé sur le renforcement de la sensibilisation, la poursuite de la répression, la coordination et la consolidation du suivi et évaluation. Ce plan d’action vise à réduire de 30% d’ici à 2017 la proportion d’enfants victimes, selon le Cns.
Dimitry Chrysostome
Photo à titre d'illustration