De nombreux cas de viols sur les mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays dans le courant de cette année.
Face à cette situation qui prend une proportion inquiétante, le Groupe des Organisations Féminines pour l'Egalité Homme/Femme (GOFEHF), indigné, hausse le ton : « il faut que les auteurs de ces viols soient dénoncés et qu'ils passent effectivement en jugement pour subir la rigueur de la loi pénale » a déclaré Rachel Gogoua, présidente.
Au cours d'une conférence de presse animée ce vendredi 29 novembre à son siège au 2 plateaux, la présidente a fait savoir la position tranchée de son organisation.
Pour elle, les viols répétés de : la fillette de trois (3) ans dans le département de Dimbokro, celle de huit (8) ans à Mankono, le viol collectif d'une jeune fille de 16 ans à Aboudé, la liste n'est pas exhaustive, sont imputables à l'impunité dont jouissent les auteurs et il faut y mettre fin. L'UNFPA, pour l'année 2018, a enregistré 644 cas de viol sur mineurs.
Pour toutes ces raisons, le GOFEHF salut la réforme en profondeur du code pénal définissant avec précision et de manière exhaustive le viol et la répression appropriée et également l'assistance médicale apportée à certains enfants.
La présidente a également relevé la démission des parents comme facteur alimentant le phénomène. « La fonction de parents n'est plus simplement une fonction biologique, mais requière au regard de tout ce qui se passe, une capacité, une formation, une disponibilité et une attention particulière des géniteurs vis-à-vis de leurs progénitures. Car mettre un enfant au monde se fait au péril d'une vie ».
Le GOFEHF souhaite notamment, la vulgarisation du nouveau code pénal dans ses dispositions sur le viol, le renforcement de la sensibilisation à travers les médias d'État, le renforcement des mécanismes et des stratégies de lutte contre les VGB.
Cette conférence de presse s'inscrit dans le cadre des 16 jours d'activisme qui se déroulent du 25 novembre au 10 décembre sous le thème national " Violence sexuelle exercées sur les enfants, mobilisons-nous pour la tolérance zéro ».
Donald Gonli
Photo : Donald Gonli / De nombreux cas de viols sur les mineurs ont été enregistrés dans différentes localités du pays dans le courant de cette année