Le député de la 9e circonscription des Français de l'étranger, M'jid El Guerrab, élu sous la bannière de La République en marche (LREM) aux législatives, est sous le coup d'une mise en examen pour « violence volontaire avec arme ». Fin août, il avait frappé le socialiste Boris Faure à la tête avec son casque de moto. Depuis, M'jid El Guerrab a démissionné de la formation présidentielle mais siège toujours à l'Assemblée nationale en tant que non-inscrit. Un maintien à son poste qui déplait au sein des militants LREM de sa circonscription.
Ce mardi soir, ils sont une quinzaine de « marcheurs » à s'être retrouvés dans un café pour la réunion de rentrée du comité LREM-Côte d'Ivoire. Au menu des discussions, les élections sénatoriales, mais aussi l'affaire M'jid El Guerrab.
Tous ces militants se disent profondément choqués du geste de l'élu et estiment, à l'instar d'Olivier, qu'il n'est plus légitime pour les représenter à l'Assemblée nationale : « C'est vraiment très compliqué pour moi de comprendre comment après une telle situation on peut ne pas démissionner. J'ai été très triste de toute cette histoire et pour moi la seule façon pour que l'on passe à autre chose, ce n'est pas juste qu'il démissionne d'En marche, c'est qu'il démissionne de son poste à l'Assemblée nationale et que l'on puisse avoir une morale tout simplement. Et je pense que c'est au-delà de En marche, pas En marche. »
Même avis pour Miriam une autre sympathisante. Selon elle, M'jid El Guerrab, s'est totalement décrédibilisé. De fait, il ne sera pas en mesure de faire remonter les préoccupations des Français de l'étranger de la 9e circonscription : « A mon avis, toute la classe politique s’en éloigne. Donc je ne vois pas comment il pourra vraiment faire son mandat correctement, dans ces conditions-là. On est déjà loin physiquement et donc avoir un porte-parole qui n’aura plus aucun poids, pour nous c’est un drame. »
Image ternie
Alors que la République en marche a fait voter une loi sur la moralisation de la vie publique, c'est l'image du mouvement du président Macron qui en pâtit, reconnaissent-ils, et plus généralement une nouvelle fois, celle de toute la classe politique.
M'jid El Guerrab à l'Assemblée nationale. © Martin BUREAU / AFP