Mabri, président de l’UDPCI s’est retiré officiellement le 2 août 2020 du RHDP et a annoncé sa candidature pour la présidentielle d’octobre.
« Le bureau politique, à l’unanimité invite le Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI, à faire acte de candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 conformément à l’article 22 alinéa 2 des statuts et règlements intérieur du parti », a rapporté Pr Dion Yodé Simplice, le porte-parole de ce parti.
« Le bureau politique décide du retrait pur et simple de l’UDPCI de la coalition politique RHDP à compter de ce jour. Le bureau politique invite tous les militants du parti à cesser toute participation aux activités du RHDP à compter de ce jour… Le bureau politique invite le président du parti à convoquer la convention d’investiture du candidat du parti à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020», a ajouté Pr Dion.
Expliquant pour sa part, son retrait du RHDP, la coalition au pouvoir dont il est l’un des fondateurs, M. Mabri a expliqué qu’il « y a beaucoup de mépris, de suffisance et d’oubli» chez les militants du parti d’Alassane Ouattara. « Nous pensons que notre place n’est plus là-bas », a-t-il estimé.
« Je pense que nos chances sont très grandes (parlant de la présidentielle). Les données de 2010 ne sont pas celles de 2020 et ils vont vérifier cela très bientôt. Nous sommes candidats parce que nous pensons que les ivoiriens vont nous choisir», a soutenu le président de l’UDPCI.
Pour M. Mabri qui dit être l’un des meilleurs profils pour la présidentielle prochaine, il « peut beaucoup faire pour la Côte d’Ivoire ».
Membre-fondateur du RHDP, la coalition au pouvoir, M. Mabri est en froid avec le président Alassane Ouattara depuis la désignation (sans élection) en mars dernier lors d’une réunion, de feu Amadou Gon Coulibaly comme le candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
A cette réunion M. Mabri qui ambitionnait lui-aussi de porter les couleurs du RHDP à la prochaine présidentielle, a émis des réserves quant au choix de l’ancien premier ministre, appelant le président Alassane Ouattara au dialogue.
Quelques mois après ce conclave du RHDP, le président de l’UDPCI a été démis de son poste de ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et écarté des instances du RHDP dont il était le 2ème vice-président.
Mabri quitte le RHDP et envoie un message à Ouattara: « les données de 2010 ne sont pas celles de 2020 » - Photo à titre d'illustration