Jeudi 26 octobre, à Paris, l'état-major des armées indiquait qu'un groupe terroriste du nord du Mali avait été mis hors de combat et quinze jihadistes tués par l'armée française. Ce week-end, « le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans », qui est une fusion de plusieurs mouvements armés jihadistes du nord du Mali, et dont le leader est le Malien Iyad Ag Ghaly, a affirmé dans un communiqué qu'en réalité, lors du raid français figuraient parmi les victimes, onze militaires maliens faits prisonniers lors de différentes attaques.
Y a-t-il eu des otages militaires maliens parmi les personnes tuées lors de l'opération française la semaine dernière contre un camp de terroristes au nord de la ville de Kidal ? C’est en tout cas ce qu’affirme « le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans ».
Ce groupe jihadiste qui est une fusion de plusieurs mouvements affirme que le raid français a causé la mort des onze militaires maliens pris en otages lors de différentes attaques. Des photos qui seraient celles des militaires maliens tués ont été publiées par ces mêmes jihadistes.
Dans les rangs de l'armée régulière, plusieurs personnes interrogées se sont déclarées « inquiètes » après la publication des photos. « A ce stade, nous pouvons dire que nous avons reconnu sur les photos publiées plusieurs de nos camarades », a confié à RFI, un officier de l'armée de terre. Un autre haut gradé confirme les propos de notre précédent interlocuteur, avant d'affirmer qu'une enquête est ouverte « pour voir très clair » dans cette affaire.
Du côté de la force française Barkhane, on refuse « de commenter la propagande jihadiste », surtout les photos publiées. C'est bien un camp de terroristes qui a été détruit, poursuit un responsable de la communication de Barkhane. Pour bon nombre d'observateurs, en principe avant la fin de cette semaine, la lumière pourrait d'emblée être faite sur cette intervention française dans le Nord-est du Mali.
Un hélicoptère de la force Barkhane au-dessus du camp de Tessalit. (Image d'illustration) © © RFI/David Baché