Pour le président de Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly, « les élections présidentielles d'octobre 2015 se préparent très mal ».
Devant des centaines de militants d'une coalition de partis politiques, la 3è Voie, qu'il co-dirige avec d'autres leaders, il a lancé ce message au Baron de Yopougon, au cours d'un meeting, samedi 6 décembre dernier. « Ces élections se préparent très mal. On n'a pas de liste électorale, de code électoral et la composition de la Commission électorale indépendante (Cei) est très mauvaise », a-t-il lancé.
Principalement sur le sujet de la liste électorale, il a été on ne peut plus amer. Selon lui, en effet, la Cei devrait enregistrer, chaque mois, les nouveaux majeurs en âge de voter, pour la réactualisation de cette liste. Ce qui n'est pas le cas, à ses yeux. « Il faut que les jeunes qui ont 18 ans depuis 2010 soient enregistrés sur cette liste avant mai 2015. Il faut que la liste électorale soit claire », a-t-il insisté.
Koulibaly estime que ces questions sont essentielles, au-delà de la présence de l'opposition à la Cei. D'ailleurs, il révèle avoir rejeté la présence de son parti à l'institution chargée d'organiser les élections parce que, dit-il, la Cei est gouvernée par le président de la République. « Pourquoi il n'est pas important d'être à la Cei ? C'est le président de la République qui gouverne la Cei. Ça ne sert à rien d'être là, sachant que c'est Ouattara (président de la République, ndlr) qui signe les décrets. Si le président de la Cei lui fait une proposition et qu'il n'est pas d'accord, il ne signe pas. Le président de la Cei ne sert qu'à entériner les décisions du chef de l'Etat », a-t-il fait remarquer, avant de s'attaquer au mode d'organisation même de ces élections.
Ex-président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly a fait savoir que bien souvent, les résultats des élections sont contestés parce qu'il y a une faille dans l'organisation. « Le décompte se fait, dans un premier temps, dans les bureaux de vote. Les Procès verbaux (Pv), une fois signés, sont acheminés à la commission électorale locale où un autre dépouillement est fait. Pour les deux dépouillements, il y a parfois des résultats différents », a-t-il dit en substance, non sans proposer un dépouillement unique.
Pour Koulibaly en effet, comme cela se passe au Sénégal, une fois le dépouillement fait dans les bureaux de vote et les Pv signés devant tous, il n'est plus nécessaire de faire un autre décompte. Car, révèle-t-il, c'est bien souvent qu'entre le premier décompte et le second, il y a une différence qui provoque les palabres.
Autres sujets abordés par le président Lider, les questions de la réconciliation nationale et des victimes. Mamadou Koulibaly estime, sur le premier sujet, que le président Ouattara a échoué, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny (...) Lire La suite sur Linfodrome
Mamadou Koulibaly, président de LIDER