Six ans après les mémoires de Nelson Mandela, «Un long chemin vers la Liberté», ses mémoires présidentielles sont publiées en Afrique du Sud. Président de 1994 à 1999, l'homme politique avait commencé à rédiger son manuscrit à la fin de son mandat. Mais à sa mort, en 2013, l'ouvrage n'était pas terminé. L'écrivain sud-africain Mandla Langa s'en est chargé, retraçant la pensée de Mandela à travers des archives et des brouillons.
Des mémoires où l'on découvre un nouveau visage de Madiba selon le directeur des archives de la Fondation Nelson Mandela, Verne Harris. « Il y est beaucoup question de méthodologie. Le livre montre qu'il était véritablement aux commandes, le vrai manager de son gouvernement. Les gens ne le connaissaient pas comme un vrai chef d'entreprise. »
Barbara Mosima Joyce Masekela est une ancienne compagne de route de Nelson Mandela. L'intellectuelle a apporté son expertise pour la rédaction des mémoires présidentielles qui mériteraient d'être traduites dans les 11 langues officielles d'Afrique du Sud selon elle. « Pour donner l'opportunité à tout le monde de pouvoir de lire ce livre car nous avons besoin de la sagesse de Mandela. Je trouve dommage que les jeunes d'aujourd'hui ne lisent pas assez à propos de leurs hommes politiques. »
Justement, selon l'auteur Mandla Langa, ceux qui devraient lire ce livre et s'inspirer des leçons de Mandela, ce sont les leaders politiques d'aujourd'hui. « Je pense que les gens qui détiennent le pouvoir et qui sont à la tête de l'Etat doivent lire cet ouvrage. Car les qualités de dirigeants de Nelson Mandela sont très précieuses. Ce pourrait être une façon de résoudre les problèmes de la société sud-africaine d'aujourd'hui. »
Le leader Mandela admet aussi apprendre de ses erreurs. Par exemple celle d'avoir voulu à tout prix instituer un système scolaire calqué sur l'Occident.
► Le livre, dont le titre original est Dare Not Linger: The Presidential Years, sera publié en France aux éditions Plon le 16 novembre prochain sous le titre Nelson Mandela - Être libre, ce n'est pas seulement se débarasser de ses chaînes
Photo d'archives de Nelson Mandela lors de son retrait de la vie publique, en 2004. © REUTERS/Mike Hutchings/File Photo