Une soixantaine des ex-combattants ont manifesté leur mécontentement au siège de la Cellule de coordination de suivi et de réinsertion (CCSR) ex-ADDR (Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la réinsertion), situé à Angré-les Oscars, le mardi 24 novembre 2015.
Les manifestants venus réclamer leurs dus ont paralysé le quartier, Angré-les Oscars, pendant des heures. Une quinzaine parmi eux ont été mis aux arrêts. Selon un officier de police que approché sur les lieux, les manifestants sont venus dans une posture de violence : « Nous avons, maintes fois, essayé de discuter avec eux.
Mais, ils ont opposé un refus catégorique et ont commencé à dresser des barricades empêchant ainsi la circulation et le passage des riverains. Nous sommes des agents de forces de l’ordre, nous avons fait notre travail. Et sur une soixantaine, une quinzaine a été appréhendée. Ils seront conduits à la préfecture de police au plateau ».
Madame Diaby, l’épouse de Diaby Ladji trouvée sur les lieux pratiquement en pleurs, a révélé ceci : « Mon mari a participé à la guerre. Il est devenu un ex-combattant, démobilisé.
Chaque jour, il me dit qu’ils n’ont pas encore reçu l’argent qui leur a été promis. Aujourd’hui (hier mardi), aux environs de 11heures, son ami m’appelle et me dit qu’il a été arrêté par la police. Ses amis et lui seront amenés au central. Il m’a dit qu’ils sont venus réclamer leur argent et on les a mis aux arrêts. Je suis venu le trouver dans le cargo, les policiers m’ont empêchée de converser avec lui. Quand un ouvrier travaille, il doit avoir son salaire. Je veux qu’on le libère». Nos tentatives pour joindre les responsables de la Cellule de coordination de suivi et de réinsertion (CCSR), sont restées vaines. Un agent qui, cependant, a bien voulu se prononcer, a dit qu’ils sont habitués à ces genres de soubresauts.
La CCSR a pour missions, l’organisation et la coordination des activités de resocialisation menées, par ailleurs, par le Ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, la Gendarmerie Nationale, l’Institut National de Santé Publique, la Croix Bleue ou toute autre structure nationale ou internationale.
Elle assure également la gestion de la base de données et le référencement aux structures spécialisées de mise en œuvre des activités de réinsertion des ex-combattants, ainsi que celle des conventions conclues par l’ADDR.
HG
Photo à titre d'illustration / Des ex-combattants pendant le désarmement de l'ADDR