Invité ce mardi 8 septembre 2020, sur NCI, Marcel Amon-Tanoh a déclaré que le conseil constitutionnel n’était pas crédible.
Marcel Amon Tanoh a été l’un des lieutenants les plus dévoués à Alassane Ouattara, de l’opposition jusqu’à son accession au pouvoir en avril 2011. Au nom du Rassemblement des républicains (RDR), il a occupé, sous Laurent Gbagbo, des portefeuilles ministériels (Transports, Tourisme, Construction) dans les différents gouvernements de réconciliation. Une fois parvenu au pouvoir, Alassane Ouattara le positionne à des postes stratégiques (Directeur de cabinet du président de la République avec rang de Ministre et Ministre des Affaires Etrangères).
A quelques jours de l’élection présidentielle 2020 en Côte d’Ivoire, Marcel Amon-Tanoh candidat à ce scrutin est invité sur le plateau de l’émission Sans réserve animé par Ali Diarrassouba.
Quelques extraits de cette enterview
Journaliste: Pourquoi avez-vous quitté le RHDP?
MAT(MARCEL AMON-TANOH): J'ai quitté le Président ALASSANE OUATTARA après 26 ans de collaboration que je ne regrette pas. Je ne me retrouve plus dans la famille politique sur la base de valeur et au fur du temps, j'ai vu que toutes ces valeurs telles que l'équité, la vérité, ont disparu au sein du RHDP .
Je trouve qu'au RHDP l'homme n'est pas suffisamment mis au centre de notre préoccupation. Or, moi ma priorité c'est le social, le dialogue...
C'est un parti qui ne soucie que de ses militants et sympathisants.
Étant donné que la vie est sacrée, et que j'opte pour la considération de l'homme et que je mets l'homme au centre de mes préoccupations, j'ai jugé raison de démissionner et quitter ce parti.
Journaliste: Quels sont vos rapports aujourd'hui avec le président Alassane Ouattara.
MAT: Le président Alassane Ouattara et moi sommes toujours en contact. Nous nous parlons souvent. C'est un homme bien qui se démarque toujours du travail bien fait. Nos rapports demeurent toujours. Nous avons juste un différend. Et c'est pas pour cela que nous n'allons pas nous parler. Le différend est que nos points sont divergents.
Journaliste: Que pensez-vous des marches entamées par l'opposition? Ce qui a déjà occasionné plusieurs victimes.
MAT: Avant de répondre j'aimerais profiter pour présenter mes condoléances aux familles endeuillées.
Pour revenir à la question, il faut savoir que, moi je ne marche pas pour revendiquer et je ne marcherai jamais et je n'enverrai jamais personne marcher en revendiquant. Parce que c'est exposé la vie de plusieurs personnes. Selon moi, il faut aller au dialogue car cela ne divise personne mais les marches créent beaucoup de victimes et créent des divisions interethniques et autres. Il faut les éviter.
Journaliste: Aujourd'hui vous êtes candidat à la présidentielle et vous attendez le verdict final du conseil constitutionnel, que pensez vous de cette juridiction?
MAT: Ce conseil constitutionnel n'est absolument pas crédible mais on attend le verdict final qui en dira plus.
Journaliste: Selon vous Monsieur Laurent Gbagbo devrait avoir un passeport pour rentrer dans son pays?
MAT: Bien sûr que oui, le Président Gbagbo a droit à 2 passeports, c'est un décret qui le dit, pas moi.
Il doit posséder un passeport diplomatique et un passeport vert comme tout citoyen.
Journaliste: Êtes-vous impliqué dans cette affaire de résidence de l'ex premier ministre Soro Guillaume ?
MAT: Absolument non, en son temps j'étais le ministre de l'urbanisation et de la construction. Monsieur Soro était venu me voir en me disant que l'Etat dit j'ai droit à une résidence. J'ai répondu en disant qu'il n'y avait plus de résidence aux normes étatiques. A la suite de cela, j'ai pas eu de retour et le sieur Guillaume Soro s'est offert une résidence qui a coûté 1 milliard 500 millions. Donc je ne suis pas impliqué parce que j'ai pas reçu de convocation me disant de témoigner et répondre de mes actes devant les juridictions.
Journaliste: Si vous êtes élu président au soir du 31 octobre que feriez-vous en premier?
MAT: Je vais m'axer premièrement sur le social parce que mon centre d'intérêt, ma préoccupation première c'est l'homme. Et après me charger à redorer une bonne image de l'économie en transformant sur place les produits finis et semi-finis.
Journaliste: Si vous n'êtes pas admis au second tour lors des élections, vous donnerez vos voix à quel parti politique?
MAT: Pour l'heure, je ne pourrais me prononcer sur cette question. Au moment venu on en saura.
Journaliste: Quel est votre programme de société ?
MAT: Mon programme de société n'est pas encore achevé. Quand ça sera fini, il sera dévoilé au grand public.
Suivez toute l'interview dans la vidéo ci-dessous
Marcel Amon-Tanoh sur NCI : « ce conseil constitutionnel n’est absolument pas crédible »