Marcel Gossio, ex DG du port d'Abidjan, de retour au pays aprés deux ans d'exil au Maroc;

  • 17/01/2014
  • Source : APA
L'ancien Directeur général du Port autonome d'Abidjan, Marcel Gossio est rentré tôt vendredi matin à Abidjan après plus de deux ans d'exil au Maroc pour participer à la "reconciliation nationale" dans un contexte de "paysage politique apaisé".

M. Gossio, considéré comme l'un des piliers essentiels de l'ancien régime de Laurent Gbagbo a été accueilli à sa descente d'avion peu avant 5h00 (Gmt et heure locale) par son père et sa mère ainsi que l'ancien ministre de la défense et membre de la haute direction du Front populaire ivoirien (FPI), Michel Amani N'guessan. 
 
Un membre du gouvernement Alassane Ouattara était également à l'accueil. Il s'agit de la ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l'enfant, Anne Désirée Ouloto, originaire de la même région de l'Ouest de la Côte d'Ivoire que Marcel Gossio.
 
"Je me sent bien. Je suis de retour dans mon pays (....) que j'ai quitté après la crise postélectorale", a déclaré Marcel Gossio, soulignant le "paysage politique apaisé". Saluant les actions posées par le Chef de l'Etat, Alassane Ouattara, l'ancien "argentier" du régime de Laurent Gbagbo dit revenir au bercail pour "participer à la réconciliation nationale".
 
Au nombre des actions posées et qui rassurent, Marcel Gossio a relevé la sortie de prison de certains dignitaires de son parti et le cadre de discussion créé entre le gouvernement et l'opposition. 
 
"C'est une bonne chose, ça peut amener les autres à revenir au pays", a-t-il ajouté en remerciant notamment le Chef de l'Etat Alassane Ouattara, le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko et son homologue de la justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, Gnénéma Mamadou Coulibaly.
 
Des sources proches du gouvernement ivoirien ont indiqué à APA que des poursuites contre Marcel Gossio, visiblement serein à son arrivée, ne sont plus d'actualité. Dans son message de nouvel an, le Président Alassane Ouattara, a lancé un appel aux exilés à rentrer au bercail. L'Organisation des Nations Unies avait accusé Marcel Gossio d'avoir été le bailleurs de fonds du régime de Laurent Gbagbo en achetant des armes et finançant des miliciens. 
 
Après la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait au moins 3000 morts, plusieurs proches de Laurent Gbagbo se sont exilés dans les pays de la sous région. M. Gbagbo est lui-même détenu à la Haye par la Cour pénale internationale (CPI) depuis fin novembre 2011. 
 
Il est poursuivi de crimes contre l'humanité pendante cette période de crise, née de son refus à reconnaitre la victoire de son adversaire Alassane Ouattara, à la suite de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010.