L'Algérie est décidemment source de polémique pour les candidats à la présidentielle. Après Emmanuel Macron, qui avait dénoncé la colonisation comme un "crime contre l’humanité", c'est au tour de Marine Le Pen de s'aventurer sur le terrain glissant du passé colonial.
"Moi je pense - et chacun d'ailleurs qui est de bonne foi admet - que la colonisation a beaucoup apporté, notamment, puisqu'on parle de l'Algérie, à l'Algérie: des hôpitaux, des routes, des écoles.
Même des Algériens qui sont de bonne foi l'admettent", a déclaré la candidate du Front national lors d’une interview sur BFM TV.
Elle est aussi revenue sur le soutien accordé par le Front national aux "rapatriés" de l'Algérie. ""Je défends les harkis, les rapatriés, je pense qu'ils ont été maltraités, mal accueillis dans leur pays, les harkis ça a été encore pire, ils ont été mis dans des camps dans des conditions épouvantables", a assuré la présidente du FN.
Une succession de polémiques historiques
Marine Le Pen avait récemment suscité une vague d’indignation pour avoir dit que la France n'était "pas responsable" de la rafle du Vel d'Hiv de 1942. La candidate FN avait assuré à ce propos qu'elle ne voulait "pas rouvrir des plaies”, avant d’affirmer que "les protestants avaient des exigences qui allaient à l'encontre de la Nation" à l’époque du cardinal Richelieu, le 18 avril.
Également critiqué pour ses déclarations intempestives sur la guerre d'Algérie, et depuis l’ancienne colonie française qui plus est, Emmanuel Macron avait également tenté d'éteindre la polémique sur notre antenne.
"J'ai tenu un propos équilibré qui consiste à dire que des crimes ont été commis, des barbaries, dans le cadre de la colonisation, en particulier dans des temps de guerre, et qu'en même temps, une modernité par effraction s'est faite dans le cadre de cette colonisation", avait expliqué le candidat d'"En Marche !" sur RTL. Le président du Cercle algérianiste national, un proche de l’entourage de François Fillon, avait porté plainte pour"injure" contre l'ancien ministre de l'Économie dans la foulée.
Photo de Marine Lepen