Vingt quatre (24) heures après leur première réunion à Abidjan, les experts nationaux et internationaux au sein du Comité artistique international (Cai) sont convenus d’une nouvelle date pour la 9è édition du Marché des arts du spectacle africain (Masa).
Le Masa 2016 se tiendra au Palais de la culture de Treichville du 5 au 12 mars au lieu du 26 au 2 avril, initialement prévu.
Le comité présidé par Mme Amarteifio Korkor a également redéfini le thème du marché qui sera «Réinventer les arts de la scène».
Au lancement le 17 avril 2015 de la 9è édition, Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la Francophonie s’est réjoui que l’édition 2014 ait été un «Masa populaire, riche et innovant réussit par Yacouba Konaté», le directeur général. «Le Masa 2016 doit être le plus flamboyant et le plus beau que la Côte d’Ivoire ait connu», a-t-il encouragé. «Pour que la Côte d’Ivoire puisse être la capitale des arts de la scène», le ministre de la Culture et de la Francophonie demande de «s’appuyer sur des troupes et compagnies de danses de qualité».
«Nous travaillons à la renaissance du théâtre, de la danse, de la musique, et à la promotion de la mode», a indiqué Maurice Bandaman qui souhaite «de manière définitive sortir les artistes de la précarité» selon une politique culturelle dont il a partagé certains axes. «Nous travaillons à la mise en place d’une législation adaptée. Après la loi sur le cinéma et la culture, la loi sur le livre a été adoptée il y a quelques semaines. Dans quelques jours, ce sera la loi sur les droits d’auteurs et la copie privée», a-t-il précisé. Avec certitude, Maurice Bandaman affirme : «d’ici trois mois, nous aurons bouclé la réglementation du secteur».
Abordant la question du piratage des œuvres artistiques en général et principalement dans le domaine de la musique, Maurice Bandaman entend la «vaincre» par la mise en place d’une usine de pressage de Cd et de Dvd.
Youma Fall, directrice de la diversité culturelle à l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) a félicité le ministère de la culture et de la Francophonie «pour tous les résultats obtenu dans le secteur de la culture». Pour ce «Masa nouvelle génération» qu’elle a comparé à un bébé, elle a souhaité qu’il y ait un contenu élégant, tendance avec une coquetterie attractive.
Aussi précise-t-elle, il faut une meilleure structuration et une professionnalisation du marché ainsi qu’une approche «inclusive» des autorités et des acteurs culturels.
Pour le Masa 2016 qui a été «négocié comme une relance» après son retour en 2014, des innovations ont été annoncées par Yacouba Konaté, le directeur général du Festival. Au niveau du théâtre, les pièces seront sous-titrées. «De même que les chansons qui disent parfois des paroles poétiques», a indiqué Yacouba Konaté.
Le prochain Masa accueillera d’un show case, une salle d’exposition qui sera dirigée par Marc Benaïche, directeur de l’Atelier 144.
Des trois villes qui ont accueilli en 2014 le Masa, seul Adzopé a «rempli le cahier de charge comme convenu».
Les invités au lancement de la 9è édition du Masa ont pu apprécier des prestations en chant, en humour avec Joël et des défilés de mode. Pour le conte, Floppy Mendosa de la Compagnie Naforo Ba a conté l’histoire de Kounadi le chasseur et Linguè le crocodile.
Koné Saydoo
MASA 2014