Une vingtaine d’experts ivoiriens et burkinabè sont réunis à Ouagadougou, du 14 au 16 juillet 2014, dans le cadre d’une réunion sur la matérialisation de la frontière entre les deux pays.
Cette rencontre vise à finaliser les documents relatifs au cadre juridique et institutionnel du processus de matérialisation, en vue de le proposer aux autorités des deux pays, lors de la conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC), le 27 juillet prochain, à Ouagadougou.
Examiner et adopter le projet de protocole sur la commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière, proposer un arrangement sur l’organisation et le fonctionnement de cette commission, élaborer un manuel de procédures administrative, financière et comptable pour la gestion d’un fonds commun de matérialisation de la frontière, examiner et adopter le projet conjoint de matérialisation de la frontière.
Tels sont les objectifs assignés à la réunion des experts des questions frontalières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, qui se tient du 14 au 16 juillet 2014, à Ouagadougou.
Cette rencontre, à en croire la secrétaire permanente de la commission nationale des frontières, Joséphine Kouara Apiou/Kaboré, a été suscitée par la 2e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, le 18 novembre 2011.
A cette occasion, a-t-elle confié, les ministres en charge des questions frontalières ont été instruits de reprendre les concertations débutées en 1993. S’en est suivi des concertations préliminaires entre les deux parties, dans les deux capitales.
Aussi, la réunion de Ouagadougou devrait permettre de finaliser les documents relatifs au cadre juridique et institutionnel du processus de matérialisation de la frontière entre les deux pays, en vue de les soumettre aux autorités compétentes, en vue de le proposer aux autorités compétentes pour signature à la prochaine conférence au sommet du TAC, prévue le 27 juillet prochain, à Ouagadougou.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le chef de la délégation ivoirienne, Diakalidia Konaté, la volonté des deux pays de matérialiser leur frontière n’est pas synonyme de problèmes. Avant la signature de protocole, a-t-il rappelé, « il était bienséant que les experts viennent s’accorder sur le contenu de ce protocole ». En effet, a expliqué le directeur général adjoint de l’administration du territoire, Diakalidia Konaté, les 3 jours d’intenses travaux permettront « de donner des textes assez solides, consensuels aux deux parties.
« La matérialisation des frontières est une exigence de l’Union africaine qui a indiqué la date butoir de 2017 pour que toutes les frontières de la l’Afrique soient matérialisées », a expliqué le chef de la délégation d’experts ivoiriens. Pour lui, la matérialisation de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina participe du développement durable, du renforcement de la coopération bilatérale entre les Etats. Ainsi a-t-il souhaité que les Etats africains qui ont hérité leurs frontières de la colonisation « puissent s’entendre sur la délimitation et la démarcation de leurs frontières pour renforcer les liens d’amitiés et de coopération ».
Pour rappel, les 20 experts ivoiriens et burkinabè examineront, tour à tour, le projet de protocole d’accord sur la commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina-Côte d’Ivoire, l’arrangement sur le fonctionnement du fonds commun de la commission, le manuel de procédures de la gestion du fonds commun et le règlement intérieur. A l’issue des travaux, les experts procéderont à la rédaction du compte rendu qui devra être soumis aux premières autorités des deux pays pour signature.
Par Philippe Bouélé BATIONO
Réunion préparatoire de la quatrième conférence au sommet du Traité d`Amitié et de Coopération Côte d`Ivoire - Burkina Faso