Le diagnostic fait par les grands commandements des forces de sécurité intérieure dans le cadre du projet de loi de programmation de la sécurité, est effrayant quant aux matériels des personnels de la police nationale qui est dans le dénuement total pour assurer sa mission.
Selon les rédacteurs dudit projet de loi, les matériels des agents de la police nationale sont, en général, en nombre ‘'insuffisant'' et ‘'inadaptés''.
Ainsi, à la date du 3 novembre 2014, ‘'dans le domaine de l'armement, 7149 pistolets automatiques sont dénombrés pour un effectif de 16.953 policiers'', relève le rapport annexe au projet de loi de programmation des forces de sécurité intérieure. Ce qui constitue ‘'environ une arme au poing pour 3 agents''.
‘' Dans ces conditions, il est difficile de demander aux agents de police de garantir l'ordre et la sécurité dans des quartiers où les armes, souvent de gros calibres, foisonnent'', relève ledit rapport.
Au chapitre des équipements automobiles, en l'absence d'un ‘'schéma directeur de rééquipement'', les forces de police se contentent de ‘'quelques dotations en véhicules issues de dons exceptionnels de la présidence ou de contributeurs internationaux'', déplore-t-on.
‘'A ce jour, on ne compte que 454 véhicules opérationnels pour l'ensemble de la police nationale dont 116 commissariats, censés intervenir dans leurs zones de responsabilités par l'envoi d'agents de police sur les lieux d'intervention'', constate le rapport déplorant que ‘'lorsque le véhicule existe, la dotation en carburant ne suffit pas à assurer la mission dans la durée''.
Le même constant est fait en ce qui concerne les moyens de transmission et l'informatique. Mercredi, le projet de loi de programmation des forces de sécurité a été adopté en commission par l'Assemblée nationale avant de passer, ce lundi, devant l'ensemble des députés du parlement.
HS/ls/APA
Matériels et équipements : La police ivoirienne, le parent pauvre des forces de défense