L'avocat de Charles Blé Goudé, Me N'Dry Claver Kouadio, a animé une conférence de presse, hier vendredi 12 décembre 2014, à son cabinet, à la Riviera Golf.
Il a fustigé les méthodes du Procureur de la Cour pénale internationale (Cpi), dénonçant l'ingérence de la politique dans les affaires judiciaires, notamment dans le dossier Blé Goudé. « La politique est entrée à la cour. Il y a une prédominance de la politique sur le droit », a martelé l'avocat de Blé Goudé, après la confirmation des charges retenues contre son client, le jeudi 11 décembre 2014.
Il s'est dit surpris par cette décision, ajoutant que la décision des juges « n'est pas le reflet de la prédominance du droit sur d'autres considérations qui restent à l'heure actuelle insaisissables ». « Déjà le procureur avait annoncé les couleurs lors de la conférence qui préparait le procès de monsieur Laurent Gbagbo.
Il sollicitait déjà la jonction du procès de monsieur Laurent Gbagbo avec celui de monsieur Blé Goudé, avant même que la décision de confirmation des charges de monsieur Charles Blé Goudé ne soit rendue par la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale », a indiqué Me N'Dry Claver.
Avant de s'interroger sur les intentions de Fatou Bensouda. « La question que nous nous sommes posée devant cette requête insolite du Procureur était celle de savoir si ce dernier connaissait d'avance les résultats des audiences concernant cette affaire ? Sommes-nous en face d'un simulacre de "procès"? Qu'on nous le dise », s'est-il offusqué.
Le défendeur de Blé Goudé est convaincu que la politique a pris le dessus sur le droit dans ce dossier. « Nous avions donc espérer que le droit aurait le dernier mot. Que non. Cette décision anime notre raison par expérience », a-t-il déclaré. Et Me N'Dry Claver de féliciter et d'encourager la juge belge qui s'est opposée à la décision de renvoyer l'ex-ministre ivoirien de la jeunesse (...) Lire La suite sur Linfodrome
Blé Goudé et son avocat, avant son transfèrement à la CPI