Des drones, ces avions sans pilote, vont désormais assurer la sécurisation de la frontière ouest de la Côte d'Ivoire. Ces engins de guerre viennent en effet suppléer la réduction de l'effectif des casques bleus décidée par les Nations Unies.
Le conseil de sécurité a en effet décidé que l'effectif des soldats de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) soit réduit d'environ 3000 hommes. Il ne resterait donc plus que près de 6250 casques bleus sur le territoire ivoirien. Selon un haut gradé de l'Onuci, qui s'exprimait sur le sujet hier sur Onuci.fm, cette réduction est la conséquence de la normalisation progressive de la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire.
En clair, c'est parce que le pays est moins en proie à des soucis sécuritaires que l'Onu veut réduire ses casques bleus pour les redéployer sur d'autres terrains plus agités comme le Mali, et la Centrafrique. Mais, a-t-il assuré, ce dégraissage ne devrait pas affecter les mesures sécuritaires prises par les Nations Unies pour parer à toute velléité de déstabilisation de la Côte d'Ivoire. C'est du reste pour cela que la sécurité va être renforcée avec d'une part, l'installation de drones pour boucler la frontière ivoiro-libérienne et le déploiement de Mi-24 acheminés du Liberia.
Les avions sans pilote, réputés pour assurer une meilleure sécurisation des espaces à hauts risques, devraient permettre à l'Onuci de quadriller l'Ouest, réputé pour être la zone la plus propice à des opérations de déstabilisation. Outre ces appareils de surveillance, les avions Mi-24 vont être également acheminés du Liberia pour renforcer la sécurisation de cette région du pays, objet de fréquentes attaques d'individus armés.
Au dire du haut gradé de l'Onuci, le déploiement des casques bleus devrait être renforcé dans cette partie du pays. Notons que c'est la Côte d'Ivoire qui, par la voix de son ambassadeur à l'Onu, Youssoufou Bamba, avait demandé en avril dernier, que des drones soient installés pour surveiller la frontière Ouest, pour compenser la réduction de l'effectif des soldats onusiens en Côte d'Ivoire. L'idée n'avait pas été bien accueillie par l'ensemble des membres du Conseil de sécurité. Mais, apparemment, ce déploiement de drones semble désormais acquis.
A.N
Menace de déstabilisation : Des drones et des Mi-24 déployés à l'Ouest - Photo à titre d'illustration