Menace du virus Ebola: les hommes de médias invités à s’approprier la lutte

  • 15/10/2014
  • Source : Le Mandat
L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), en collaboration avec Programme des nations unies pour le développement (Pnud) a organisé hier mardi 14 octobre, un séminaire de formation et de sensibilisation des journalistes sur le virus Ebola

Plusieurs journalistes de Côte d’Ivoire ont pris part, hier, à l’Ecole nationale d’administration (Ena) à un séminaire de formation et de sensibilisation sur la lutte contre le Virus Ebola. Il a eu pour thème : « Implication et engagement des médias dans la préparation et la réponse nationale face à l’épidémie d’Ebola ».

A l’ouverture des travaux, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Traoré Moussa a expliqué qu’il s’agira d’outiller les hommes de médias sur le virus Ebola afin qu’ils soient encore plus efficaces dans la sensibilisation de la population contre cette pandémie.

La représentante du représentant résident du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) en Côte d’Ivoire, Aïssata Déh a déploré les effets néfastes de cette pandémie dans la sous-région. Elle a révélé que les dernières statistiques annoncent 4447 morts décès pour 8914 cas. « Selon les prévisions, d’ici la fin de la semaine, nous atteindrons la barre de 9000 cas », a-t-elle souligné.

C’est pourquoi elle a exhorté les hommes de médias à s’approprier la stratégie nationale de riposte contre le virus Ebola. Le professeur Bénié Jospeh, de l’Institut national d’hygiène publique (Inhp), a entretenu les participants sur l’Infection de l’Ebola. Il a indiqué que l’Ebola est une maladie très mortelle. Depuis sa découverte en 1975 en République démocratique du Congo (Rdc), cette épidémie passe pour être la plus meurtrière.

Elle s’est déjà signalée dans trois continents (Afrique, Amérique, et Europe). La Côte d’Ivoire est fortement menacée. C’est pourquoi il a demandé aux hommes de médias de relayer les mesures préventives prises par l’Etat auprès de la population. Pour sa part, Zio Moussa, président de l’Observatoire de la liberté de la presse l’étique et de la déontologie de la presse (Olped), a invité la presse à privilégier les grands genres dans le traitement des informations sur l’Ebola.

Pour lui, il n’y a pas de ‘’journaliste de crise et de journaliste hors crise’’. « Evitez de confondre le journaliste et le communicateur. La Côte d’Ivoire sera bientôt confrontée à deux crises. Une crise sanitaire (Ebola) et une crise liée aux élections à venir. Il vous faut toujours équilibrer vos informations. Soyez professionnels », a-t-il conseillé.
 
Aboubakar Sangaré