Une grande première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire ! 200 étudiants d’une jeune université privée mis en stage dans les administrations préfectorales et collectivités locales aux quatre coins du pays.
C’est le pari que vient de tenir le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. En effet, du 15 août au 30 septembre dernier, par le biais d’un télégramme, N°548/ Memi/ Dgddl/ Dg-5 du 24 juillet 2013, portant la mention «pour exécution», Hamed Bakayoko, autorisait un stage d’immersion de deux cents (200) étudiants de l’Université Charles Louis de Montesquieu (UCLM) dans les administrations préfectorales et collectivités locales sur toute l’étendue du territoire national.
Et ce sont les Districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro ainsi que les 36 circonscriptions administratives et 23 Conseils régionaux qui ont ouvert leurs portes à ces administrateurs à en devenir. En posant cet acte, le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko confirme ainsi sa vision d’imprimer sa marque personnelle à la jeunesse ivoirienne. C’est- à-dire donner tôt à la jeunesse, la possibilité de se forger en puisant dans ses ressources intrinsèques. Car pour le premier responsable de l’administration, si la Côte d’Ivoire veut avoir une élite aux connaissances pointues et rompue aux rouages de l’administration, c’est hic et nunc- maintenant- qu’il faut la mettre dans le bain.
Et c’est ce que Hamed Bakayoko a vite flairé. Des experts en matière d’administration le disent également, cette passerelle trouvée est bonne surtout dans la préparation de la relève car la Côte d’Ivoire doit parvenir à l’émergence avec des agents de l’Etat suffisamment outillés dans tous les domaines de compétence. L’autre visée de cette action, c’est indubitablement, faire de l’élite ivoirienne, une élite dont la tête est suffisamment ancrée dans le modernisme. Autrement dit, des agents de l’Etat pour qui les nouvelles technologies de l’information et de la communication n’ont aucun secret.
L’autre dessein de cette mise en stage, c’est également d’ancrer les pieds de ces jeunes gens dans la tradition. Car, au cours de leur stage, ces étudiants ont mis à profit leur savoir pour réaliser, sous l’autorité des préfets des départements, des gouverneurs de districts autonomes et des présidents de conseils régionaux, deux documents, notamment une monographie du lieu d’accueil (Ndlr : étude exhaustive portant sur un sujet précis et limité ou sur un personnage).
En outre, ils sont amenés à réaliser un projet d’entreprise prenant en compte les ressources économiques et culturelles en relation avec le profil de carrière. L’autre signal que cette action du ministre Bakayoko envoie est la reconnaissance de la qualité du travail de l’Uclm, cette jeune université portée sur les fonts baptismaux par le rêve d’un homme, le professeur Amoa Urbain. L’Uclm, tous les Ivoiriens s’en rendent compte, est la seule unité de formation qui initie l’étudiant à la théorie de "l’alternance école- entreprise".
Dès la première année, les étudiants sont mis en stage d’immersion au sein des entreprises, à la différence des autres universités où l’apprenant achève son cycle de Brevet de technicien supérieur (BTS) avant de rechercher un hypothétique stage de validation de diplôme de fin de formation. Quant au stage- emploi, l’avoir est un véritable parcours de combattant. En tout cas, dans le milieu universitaire, tous les spécialistes s’accordent sur la qualité de la formation dispensée aux apprenants à l’Uclm. Cette université se veut pionnière dans l’application du système Licence- master- doctorat (Lmd).
A preuve, par ses modules de formation et les filières innovantes, plusieurs travailleurs ont bénéficié de renforcement de capacités. C’est le cas de M Bruno Ottro qui a soutenu sa thèse de doctorat, en février dernier, à l’âge de 70 ans. On le voit, cette expérience initiée par Hamed Bakayoko est un ballon d’essai qui fera école. Parce qu’au-delà de tous les aspects que nous avons ci-dessus évoqués, ce stage d’immersion est une autre conceptualisation des vacances, à s avoir ‘’ come back to the native village’’ (Ndlr: retour à la tradition).
Ce concept novateur qui favorise l’immersion intellectuelle et culturelle au c?ur de nos valeurs traditions. Ce qui permet à ces derniers de s’approprier la notion de « la diplomatie coutumière». Cette théorise qui amène l’individu à s’approprier les valeurs intrinsèques du terroir. Ces dernières portant sur « l’élégance langagière », « l’élégance vestimentaire ».
Jean- Antoine Doudou
Mise en stage d’immersion de 200 étudiants de l’UCLM : Hamed Bakayoko fait le pari de la qualité - Photo à titre d'illustration