La Côte d’Ivoire devra battre le Maroc, samedi 11 novembre, si elle veut devancer les Lions de l’Atlas et participer à la Coupe du Monde 2018 en Russie. Ce choc explosif sera aussi marqué par le retour d’Hervé Renard à Abidjan, qui livrera un duel à distance avec Marc Wilmots, le très contesté sélectionneur des Éléphants.
Les Ivoiriens ne sont pas rassurés. Les statistiques sont contre eux à chaque fois, ou presque, qu’ils ont croisé le chemin d’un certain Hervé Renard. En 2009, lors du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) organisé en Côte d’Ivoire, les Éléphants locaux s’étaient lourdement inclinés face à la Zambie (0-3) dirigée par le Français.
Trois ans plus tard à Libreville, les Chipolopolo avaient privé Drogba et Yaya Touré d’un titre de champion d’Afrique à l’issue d’une interminable séance de tirs au but (0-0, 8-7).
Et en novembre 2016, lors du match aller face au Maroc à Marrakech, les Ivoiriens avaient obtenu le point du match nul (0-0), petite consolation après les tourments causés par le passé par celui qui était devenu leur sélectionneur entre juillet 2014 et mai 2015.
« Il y a une forme de superstition. Les Ivoiriens semblent craindre davantage Renard que les Lions de l’Atlas », s’amuse Adam Khalil, journaliste à Fraternité Matin et correspondant de Canal + Sport à Abidjan.
Renard toujours très populaire en Côte d’Ivoire
"Un homme exigeant, qui ne se laisse pas faire"
En moins d’un an, le Savoyard a su laisser une empreinte très forte dans un pays qui continue à lui vouer un immense respect.
« Il est très apprécié, car en peu de temps, il a eu des résultats. Il a remporté la CAN en 2015, un titre qui échappait à la Côte d’Ivoire depuis 1992. Il a également lancé en sélection des joueurs comme Éric Bailly ou Serge Aurier, alors très jeunes, et qui sont aujourd’hui des cadres », souligne Georges Kouadio, ancien coach de la sélection locale...
Marc Wilmots (g.) et Hervé Renard. (d.) © Montage / Photos : Frank Augstein/AP/SIPA