Dans un match tendu, la Colombie a arraché la prolongation à la 94e en égalisant sur un corner. Mais l'Angleterre l'a finalement emporté aux tirs au but.
On imaginait un huitième de finale en mode Ligue des champions, avec des gestes spectaculaires, des buts, du rythme, pour ce Colombie-Angleterre, une affiche plutôt digne d’un quart ou d’une demi-finale de Coupe du monde avec les stars présentes dans les deux camps : Falcao, Cuadrado, Quintero côté sud-américain, Kane, Sterling, Lingard… sous le maillot des Three Lions.
Mais dans les heures précédant ce choc, le meneur de jeu James Rodriguez, maître à jouer des Cafeteros, a déclaré forfait, pas suffisamment remis d’une blessure au mollet. Un coup du sort qui a poussé le sélectionneur argentin de la Colombie, José Pérkerman, à aligner une équipe plus défensive, prête à livrer un combat physique aux Anglais plutôt qu’un défi technique. Et c’est exactement ce qu’on a vu.
La première mi-temps a ressemblé à un match de boxe. Chaque duel était un combat, surtout quand Yerry Mina, le costaud de la défense colombienne du haut de son 1m95, défiait Harry Kane, l’attaquant de Tottenham, déjà 5 buts au compteur depuis le début du Mondial 2018.
Harry Kane, puissance 6
À la 39e minute, un mauvais geste a même résumé ce trop-plein de virilité et d’agressivité. Le Colombien Wilmar Barrios donne un léger coup de tête dans le torse de Jordan Henderson. L’international anglais en rajoute et s’écroule au sol. Altercation générale. Cela se bouscule et s’invective. L’arbitre vient mettre de l’ordre en sanctionnant Barrios d’un carton jaune. C’était à peu près le seul moment haletant de cette première période. Sur le plan des occasions, quasiment rien à se mettre sous la dent, mis à part une tête de Harry Kane (15e) et une frappe de Quintero (45e).
Le Colombien Santiago Arias, balle au pied, face à l'Angleterre, le 3 juillet 2018. © Alastair Grant/AP/SIPA