Lundi 25 juin, le Maroc jouera son dernier match de Coupe du monde à Kaliningrad face à son voisin espagnol. Les Lions de l’Atlas rêvent d’offrir une première victoire à leurs supporters venus en nombre en Russie. Eliminé, le Maroc se doit de de réussir sa sortie.
« Même si les résultats n'ont pas tourné en notre faveur, nous sommes très heureux et nous vous remercions d'avoir fait l'effort de venir jusqu'ici pour nous », déclare Achraf Hakimi dans une vidéo publiée son compte Twitter. « Nous essaierons de vous donner des raisons de vous réjouir lors du dernier match, parce que vous le méritez », ajoute-t-il.
Des supporters marocains venus en nombre en Russie
Comme Hervé Renard le sélectionneur, Mehdi Benatia le capitaine ou le milieu de terrain Younès Belhanda, tous ont salué l’effort des supporters marocains qui sont venus en nombre en Russie, au prix de pas mal de sacrifices financiers pour certains. Quelques jours avant le début de la compétition, ils étaient déjà très nombreux à déambuler dans les couloirs de l’aéroport Charles de Gaulle à Paris, en transit, comme ce gamin vêtu du maillot des Lions de l’Atlas, fan de Benatia et de la Juventus, qui affichait un large sourire, et l’espoir de voir briller son équipe.
A Saint-Pétersbourg, juste avant la confrontation fatale face à l’Iran, on se souviendra de ses supporters qui haranguaient les automobilistes russes au feu rouge. Les coups de klaxon amicaux faisaient rire les passants. Quelques jours après, c’est à Moscou, devant le stade Loujniki, que les supporters marocains s’étaient donné rendez-vous. Cette fois, les doutes sur le visage étaient lisibles, avant cette confrontation face au Portugal de Cristiano Ronaldo (1-0).
L’impression d’être dans le stade de Casablanca à Moscou
Une confrontation qui s’est terminée avec les larmes de Nabil Dirar effondré sur la pelouse moscovite, et la voix tremblante d’Hervé Renard en conférence de presse d’après-match. « Tout le peuple marocain est fier de son équipe. Il y a plus de deux ans, nous avons débuté une aventure ensemble. Nous étions 81e mondial, et nous avons réussi à nous qualifier après 20 ans d’absence. Et les deux matches que l’on a faits ont au moins prouvé que nous étions une équipe de foot. On avait l’impression d’être dans le stade de Casablanca ici à Moscou. Cette image, on ne pourra jamais nous l’enlever. Je suis sûr que les Marocains sont fiers de leur équipe. » Et d'ajouter : « Il y avait 40 000 marocains à Moscou et on ne leur a pas distribué de maillot. » En conférence de presse à Kaliningrad, un journaliste russse affirmait qu'il y avait une distribution gratuite de maillots des Lions dans la ville...
Sortir la tête haute, reste la motivation des joueurs comme le précise Younès Belhanda : « On doit aussi se battre pour nos supporters qui sont venus ici. On doit afficher le meilleur de nous-mêmes pour les remercier d’être là. C’est très important pour nous. »
« Bien sûr que l’on va jouer l’Espagne sérieusement, c’est un match de Coupe du monde. Nous sommes des compétiteurs, on ne peut quitter la Russie avec un zéro pointé », lâche Khaled Boutaïb, qui aura vécu sa plus belle expérience de footballeur, lui qui évoluait en National (troisième division française) il y a trois saisons. « On va jouer notre meilleur football pour donner de la joie à nos supporters. C'est important pour notre fierté », conclut le gardien Munir El-Kajoui.
Les supporters marocains lors de la rencontre face au Portugal à Moscou, le 20 juin 2018. Images/AFP Maddie Meyer