Mouvement Générations conscientes en marche : "L'exclusion d'acteurs politiques majeurs est un danger pour la paix" (Daniel Israël Kouassi, président)

"Ce n'est pas ce que nous ressentons personnellement qui est à l'ordre du jour. Il est plutôt question de ce que l'absence de l'ancien Président Laurent Gbagbo, de l'ancien Président de l'Assemblée nationale et ancien Premier ministre Guillaume Soro, du Président du COJEP Charles Blé Goudé et de l'ancien maire du Plateau, Noël Akossi Bendjo, peut entraîner comme perturbation sociale", a-t-il expliqué. Justifiant sa position par le fait que "l'exclusion d'acteurs politiques majeurs est un danger pour la paix et la stabilité, et que l'histoire récente de la Côte d'Ivoire en est un témoignage éloquent".

Il garde tout de même espoir : "Toutefois, cette liste électorale n'est que provisoire. Nous espérons et souhaitons vivement que notre appel soit entendu, pour une Côte d'Ivoire en paix". Car, pense-t-il, "la paix est le dénominateur de tout développement. (...) Nous ne cesserons jamais d'appeler à la paix. Dans ce cas, nous demandons la réinsertion d'acteurs politiques majeurs comme le président Laurent Gbagbo et tous ceux qui ne figurent pas sur la liste électorale provisoire. C'est possible. Et nous devons y arriver".

Quant à une éventuelle intervention de l'exécutif sur la question afin de ramener la sérénité avant la présidentielle d'octobre 2025, Daniel Israël Kouassi compte sur le président Ouattara pour "se pencher sur la question". "Le président Alassane Ouattara a connu cette situation par le passé, dans cette même Côte d'Ivoire. Il sait combien il en a souffert. Et le monde entier a été témoin des conséquences de cette situation sur la Côte d'Ivoire et ses populations : crises politico-militaires, déplacements des populations, paupérisation, bref, c'est un souvenir douloureux. (...) Nous pensons qu'il souhaite qu'on retienne de lui cet aspect positif. Fort de cela, nous restons convaincus qu'il se penchera personnellement".

Un mois auparavant, Générations conscientes en marche appelait au report de la présidentielle. Son président maintient toujours cette position et pense que les faits lui donnent raison. "Regardez vous-même ce que l'affichage de la liste électorale provisoire est en train de créer comme cacophonie. N'oublions pas aussi la révision de la liste électorale 2025, que la CEI refuse d'organiser, alors que le temps, l'argent et les hommes sont disponibles pour réaliser cette opération. Tous ces ingrédients créent un environnement de peur au sein des populations, dont on sollicite les suffrages pour le choix des décideurs de ce pays. Ce n'est pas bon pour le jeu démocratique. Voilà qui renforce notre position sur le scrutin d'octobre 2025", a-t-il conclu.