38% des femmes sont excisées en Côte d’Ivoire, c’est le chiffre alarmant, communiqué par la ministre de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l`enfant, Euphrasie Yao, à l’occasion de la Journée Mondiale de Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines célébrée ce samedi 06 Février 2016.
« Près de deux femmes sur cinq soit 38% sont excisées dans notre pays. La majorité de ces femmes l’ont été avant l’âge de 5 ans selon l’Enquête de Démographie et de Santé (EDS 2011-2012) » rapporte la ministre qui souligne que la forme de Mutilation Génitale Féminine la plus répandue en Côte d’Ivoire est l’excision.
La nouvelle ministre déplore que « cette pratique persiste malheureusement dans toutes les régions du pays avec une prédominance dans les régions Nord-Ouest et Nord qui passent la barre des 70% de femmes excisées. »
Ensuite viennent les régions de l’Ouest et du Centre-Nord où plus 50% des femmes sont concernées. Par ailleurs, la seule ville d’Abidjan présente un pourcentage de femmes excisées de l’ordre de 36,1%.
Ces statistiques, selon Mme Yao, nous interpellent tous et le Gouvernement en premier car l’excision est une grave menace pour la santé et la vie de nos enfants, au regard des conséquences graves qu’elle peut engendrer.
Selon elle, le Gouvernement entend prendre toutes ses responsabilités dans cette lutte, s’attaquer de façon déterminée et rapide à toutes les dispositions et pratiques discriminatoires qui entravent le plein épanouissement des filles, des femmes et des jeunes et poursuivre sa collaboration avec l’ensemble des décideurs, les acteurs communautaires, les autorités administratives, les Organisations Non Gouvernementales et les réseaux locaux de femmes et d’hommes engagés en faveur de la lutte.
Les Mutilations Génitales Féminines (MGF) recouvrent l’ensemble des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales.
Ahopol
Photo à titre d'illustration