Le Général de brigade Lassina Doumbia, Commandant des forces spéciales ivoiriennes a menacé dans la nuit de mercredi à jeudi, de démissionner si les éléments de son unité ne mettaient pas fin à leur manière de revendiquer qui traumatise la population.
Selon une source militaire contactée par APA, la rencontre entre les forces spéciales qui a débuté mercredi en début d’après-midi a pris fin aux environ de 23h.
‘’Pendant les discutions le Général Doumbia a dit qu’il allait présenter sa démission jeudi matin au Président de la République s’ils (soldats) n’arrêtaient pas de revendiquer en tirant en l’air pour menacer et troubler la quiétude des Ivoiriens’’, explique cette source, ajoutant que ‘’les jeunes se sont calmés et ont présenté leurs excuses à leur hiérarchie’’.
‘’Ils (soldats) ont voulu rencontrer le ministre de la défense, mais cette rencontre n’a pas eu lieu parce que pour le ministre ce genre de revendication est inadaptée.
Ce matin (jeudi) après le rassemblement militaire, les soldats se sont mis à genou pour demander pardon au Général Doumbia et au chef d’Etat-major avant de se rendre chez le préfet d’Adiaké pour présenter leurs excuses à la population’’, poursuit la même source, précisant que ‘’la plupart des préoccupations qu’ils évoquent sont connues et sont en train d’être traitées par le gouvernement’’.
Joint au téléphone par APA, un militaire issu des forces spéciales affirme que les promesses faites lors des échanges ne sont pas formelles. ‘’Nous n’avons aucun document écrit signé des deux camps.
Nous doutons fort que ces promesses soient tenues. Nos chefs nous ont donné trois jours pour régler les problèmes’’ , a conclu ce soldat. Les éléments mécontents ont finalement mis fin à leur mutinerie.
Mardi et mercredi, des membres des forces spéciales basées à Adiaké (100 km au Sud d’Abidjan) ont violemment manifesté en tirant en l’air, dans la ville pour réclamer des primes à l’instar des militaires de Bouaké qui s’étaient révoltés début janvier dernier.
Ce mouvement d’humeur d’Adiaké s’est soldé par deux blessés par balle dont une femme dans un état critique évacué à la Polyclinique sainte Anne Marie (PISAM) où sa prise en charge est assurée totalement par le gouvernement.
Au mois de janvier, la Côte d’Ivoire a connu une vague de mutineries, secouant le pays pendant des semaines avec à la clef, quatre morts.
EDY
La manifestation bruyante des Forces Spéciales dans leur base d'Adiaké près de la frontière ghanéenne