Le bilan des victimes de la crise des soldats mutinés qui a secoué la Côte d'Ivoire du 12 au 15 mai est passé à 4 morts et 9 blessés, a annoncé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Bruno Koné, qui s'est exprimé à l'issue du conseil des ministres mercredi 17 mai. Il s'est en revanche refusé à communiquer tout chiffre sur le règlement financier de la crise.
Sans donner plus de détails sur l’accord signé mardi entre le gouvernement ivoirien et les mutins, le porte-parole a assuré que le gouvernement avait donné « la priorité à la paix et à la sécurité » pour régler la crise des soldats mutinés. Le porte-parole a réfuté tout « cafouillage » dans la gestion de la crise, assurant que la « logique » du gouvernement avait été de « régler la crise avec le moins d’impact possible sur la population ». Les blessés seront « pris en charge par l’État », a-t-il affirmé.
Accord financier
Il a néanmoins semblé reconnaître implicitement qu’un accord financier avait été trouvé avec les 8 400 militaires mutins, qui réclamaient 7 millions de francs CFA chacun (10 500 euros), après avoir obtenu 5 millions (7 500 euros) lors des premières mutineries en janvier. Interrogé sur l’impact budgétaire des sommes versées aux mutins, il a affirmé que l’État avait la « capacité » de payer.
Au total, si les mutins ont obtenu tout ce qu’ils réclamaient, la deuxième tranche des paiements s’élèverait au total à 60 milliards de FCFA, soit 1% du budget annuel de l’État ivoirien. »Tout est couvert », « cela a déjà été prévu dans l’ajustement budgétaire adopté la semaine dernière », a assuré de son côté à l’AFP le ministre du Budget Abdourahmane Cissé à la sortie du conseil des ministres. Pour rappel, les mutins étaient majoritairement issus des rebelles qui ont soutenu le président Ouattara lors de la crise électoral de 2010-2011 avant d’intégrer l’armée.
Mutinerie en Côte d’Ivoire : le bilan humain s’alourdit, le gouvernement se défend de tout « cafouillage » - Photo à titre d'illustration