Mutineries en Côte d’Ivoire: le gouvernement annonce un plan d'urgence

  • 18/01/2017
  • Source : RFI
En Côte d’Ivoire, l’accord pour le versement de primes à 8 400 soldats a manifestement suscité des convoitises. Un nouveau mouvement de colère a touché plusieurs villes du pays mardi 17 janvier, notamment la capitale Yamoussoukro où deux mutins ont été tués.

La situation continue d’être tendue en Côte d’Ivoire. Ainsi, dans les villes de Bouaflé et de Bouaké des tirs ont été entendus ce mercredi et notamment aux abords de la maison d’arrêt de Bouaké, une ville du centre du pays.

Même scène aux abords de la prison d’Odienné mardi 17 janvier au soir, où les nouveaux mutins auraient fait monter la pression en tirant en l’air et en manifestant.

Blocage au port autonome d’Abidjan

A Abidjan, des barrages dressés à Abobo au camp de gendarmerie ont été levés pendant la nuit mais ce mercredi 18 janvier au matin, le port autonome d’Abidjan a été bloqué. Là aussi, dans l’un des ports les plus importants d’Afrique de l’Ouest, des gendarmes mécontents ont tiré en l’air. Aussitôt, les gardes républicains se sont positionnés aux abords du pont Houphouët-Boigny, point de jonction entre le port et la présidence.


Des habitants fuient le port d'Abidjan après avoir entendu des coups de feu, le 18 janvier 2016. © REUTERS/Luc Gnago

Un plan d'urgence mis en place

Le Conseil des ministres de ce mercredi 18 janvier a largement évoqué la situation. Un fait inédit vient d’ailleurs s’ajouter à ce Conseil des ministres, puisque ce sont pas moins de quatre ministres -le porte-parole du gouvernement, le ministre chargé de la Défense, le ministre de la Sécurité intérieure et le ministre de la Fonction publique-, qui ont fait le point avec la presse nationale et internationale. et pour les personnes blessées

D’ores et déjà, Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement, a exprimé au nom du gouvernement et du chef de l’Etat ses condoléances et sa compassion pour les familles des quatre personnes décédées mardi 17 janvier et pour les personnes blessées.

Les ministres de l’Intérieur, de la Défense et de la Fonction publique - puisque la fonction publique est également en grève - ont également exposé devant les journalistes le plan d’urgence mis en place par le gouvernement pour que la situation, tant militaire que sociale, revienne au calme.