Les présidents nigérien Mahamadou Issoufou et français Emmanuel Macron, en visite à Niamey, ont estimé que la consolidation de la "démocratie" au Niger, pays secoué par de nombreux putsch et tentatives de coup de force, était l'une des priorités de cette ancienne colonie française figurant parmi les pays les plus pauvres.
"J'ai évoqué avec le président (Macron) les efforts que nous faisons dans le domaine de la gouvernance", a déclaré samedi le président Issoufou, ancien opposant historique élu en 2011, et réélu en 2016 au cours d'un scrutin critiqué par l'opposition. La société civile accuse le régime de "corruption".
"Le Niger veut des institutions démocratiques fortes (...) capables de garantir la liberté au citoyen, capables de promouvoir l'Etat de droit et la justice" a affirmé M. Issoufou.
"Ce qui peut consolider ces institutions, c'est préparer les prochaines élections (présidentielle de 2021) qui doivent être transparentes et honnêtes", a conclu le président, qui n'a plus le droit de se représenter selon la Constitution en vigueur.
Depuis l'indépendance du Niger, aucun président élu n'a passé la main à un président élu à sa suite.
"Vous avez un objectif, c'est d'assurer la transition démocratique en 2021, ce qui sera la première expérience de transition démocratique au Niger", a répondu M. Macron.
Le président Macron a promis d'accompagner le Niger dans ce processus électoral soulignant qu'il existait trois "piliers" indispensables: "Sécurité, démocratie, développement" et que l'un ne pouvait aller sans l'autre.
Les présidents nigérien Mahamadou Issoufou et français Emmanuel Macron