L’incident survenu à Gbeya (nord ivoirien), ayant notamment fait deux soldats blessés, n’est pas une attaque d’un poste avancé de l’armée, mais un acte de représailles d’autochtones, explique à APA le député de Minignan-Kaniasso, Karim Kouyaté, rendant « hommage aux guides religieux sur place qui ont œuvré avec leur sens de sagesse pour faire baisser la tension ».
Selon M. Karim Kouyaté, l’incident à Gbéya, à la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Mali, est en «réalité, un événement qui est très isolé ». Des relais ont notamment fait penser à un nouvel assaut sur un poste de l’armée, à la suite de l’attaque terroriste à Kafolo.
« Il s’agit en réalité de deux agents de contrôle, un militaire et un gendarme qui avaient l’habitude de faire des contrôles de routine à un poste qui leur était dédié », mais, malheureusement, ces derniers ont fait un contrôle en dehors de leur aire de prédilection, ce qui a dégénéré.
Alors qu’ils empruntaient une piste villageoise, les deux soldats, auraient au cours de leur contrôle, «arrêté un jeune qui serait le fils du chef du village sur lequel ils auraient retrouvé quelques objets prohibés ».
Et, pour l’intimider, pendant l’interpellation, ils auraient tiré en l’air pour l’immobiliser. Suite à cela, dans la panique, ce dernier leur aurait donné tout ce qu’il avait sur lui, rapporte le député ivoirien Karim Kouyaté.
A son retour au village, ce jeune aurait raconté aux siens comme quoi il aurait été arrêté et dépouillé de tout ce qu’il avait comme bien, accusant le gendarme et le militaire. Ensuite, « les jeunes, en riposte, sont venus au vrai poste de contrôle et auraient tiré sur les agents avec des fusils de chasse ».
« C’est à la riposte de ces jeunes face à ces deux agents » qu’est survenu l’incident, insiste le député ivoirien, qui soutient qu’ « il ne s’agit pas de djihadiste, ni d’une attaque terroriste, ni d’un braquage, mais en réalité c’est une riposte des jeunes face à ces deux agents ».
Deux soldats ivoiriens ont été blessés dans une embuscade dans le nord du pays, notamment à Gbéya (sous-préfecture de Maradiana-Sokourani), où des individus non identifiés ont ouvert le feu sur des forces de défense.
L’incident est survenu le « jeudi 11 juin 2020 à 20h45 mn, (où ) des individus non identifiés ont ouvert le feu à l’aide d’armes calibre 12 depuis les broussailles, sur les forces de défense et de sécurité au poste avancé de Gbéya (S/P Maradiana-Sokourani) », dans le département de Kaniasso.
Le bilan faisait état de deux blessés. L’un des soldats, notamment le militaire, a été blessé au dos et à la tête, tandis que le second, a reçu des impacts au dos, à l’épaule droite, au bas-ventre et au front. Cependant, leur pronostic vital n’était pas engagé.
Les autorités militaires ont réagi, prenant des mesures urgentes, pour sauver la vie des blessés, qui ont été pris en charge au centre de santé de Gbéya pour les premiers soins, avant leur évacuation à Odienné.
Cet incident est survenu au lendemain d’une attaque terroriste à Kafolo (Nord-Est ivoirien), aux environs de 3h, ayant visé le poste mixte armée-gendarmerie de Kofolo (sous-préfecture de Sikolo), et fait une dizaine de morts, six blessés et un assaillant tué.
AP/ls/APA
Nord-ivoirien : Deux soldats blessés à Gbéya, dû à des représailles de civils contre des soldats - Photo à titre d'illustration